La stratégie export d'Enovacom

L'éditeur de logiciels basé à Marseille et dédié à l'échange et au partage de données patients veut intensifier sa présence à l'international.

Lorsque l'entreprise voit le jour en 2002, créée par cinq ingénieurs, les problématiques liées à l'e-santé ne sont alors qu'un très lointain sujet. Quinze ans plus tard, l'échange et le partage de données sont justement au cœur de la filière. "Nous étions novateur dans la technologie et les usages" reconnaît Laurent Figara, l'un des co-fondateurs. Car il y a 15 ans, les hôpitaux s'échangeaient des données par... disquette. Depuis, l'interopérabilité est un fort besoin et c'est sur ce créneau qu'Enovacom apporte son savoir-faire.

Cœur de métier

Avec aujourd'hui une dizaine de produits en portefeuille, la PME marseillaise s'appuie sur une stratégie à la fois de recentrage sur son cœur de métier tout en visant l'international.

Tentée par la diversification, Enovacom - qui emploie 125 salariés - est vite revenue à ses premières amours, cédant sa filiale dédiée, Néovacom, en 2016. "Nous ne voulons pas nous disperser", avoue Laurent Figara. Et si une opération de croissance externe peut être finalisée, "pour nous renforcer sur un secteur particulier", il ne faut pas y lire une tentative de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.

Horizon 2020

Si les produits développés par Enovacom ont été préalablement conçus pour le marché français, désormais ils le sont avec un esprit international. Un marché export que l'entreprise marseillaise compte aborder via des partenariats notamment, chacun, en fonction des pays, ayant ses propres spécificités. Ses partenaires sont des partenaires stratégiques, technologiques, utilisateurs (CHU, AP-HP...) et business-intégrateurs...

"Notre position est d'être agnostique. Nos solutions sont transversales", explique Laurent Figara. Dans cette volonté d'internationalisation, l'autre axe de développement est le cross selling. Une façon de rendre plus conséquent le panier moyen des clients à l'international. Pour accompagner la stratégie, un bureau a été créé à Montréal ainsi qu'à Londres, assortis d'une présence au Bénélux. Si aujourd'hui la part du chiffre d'affaires à l'export est de 10 %, l'objectif est d'atteindre 25 % d'ici 2020.

Big data, pourquoi pas

Qui dit données dit ressources qui ne demandent qu'à être exploitées. Une piste qu'Enovacom ne s'interdit pas d'exploiter. "Ces données bien rangées, bien stockées peuvent avoir de la valeur pour ceux qui savent les utiliser et les interpréter. Nous sommes capables de les mettre en forme pour permettre aux sachants de mener des études".

GHT, l'autre axe

Les Groupements hospitaliers de territoire (GHT), parce qu'ils vont entraîner travail en commun et nécessiter une tête de pont par territoire, vont évidemment s'appuyer sur le partage et l'échange de données qui prennent, dans cette configuration, tout leur sens. "Nos solutions répondent à ce besoin", commente Laurent Figara. Et comme pour insister sur le côté novateur de l'entreprise marseillaise, celle-ci est la seule représentante française au HIMSS en février prochain, la grand-messe qui est à l'e-santé ce que le CES Las Vegas est à l'électronique grand public. De quoi positionner encore mieux Enovacom sur l'échiquier mondial. Et d'atteindre l'objectif annoncé d'un chiffre d'affaires à 12 M€ pour l'exercice en cours contre 10 M€ en 2016.

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