Comment Techno Bam met de l'innovation dans la démoustication

C'est en reproduisant la respiration humaine associée à un cocktail de dioxyde de carbone et de molécules que la société basée à Aix-en-Provence adresse un marché très demandeur. Et le tout de façon écolo.

Elle s'appelle BAM pour Borne Anti-Moustique et elle se veut différente de toutes les solutions connues et utilisées jusqu'alors. Cette solution - brevetée - s'appuie sur un mélange de dioxyde de carbone et de phéromones expulsé de manière cadencé, similaire à celle de l'être humain pendant que des infrarouges permettent à la borne de conserver une température supérieure à la température ambiante. Agissant comme un leurre, le moustique, et uniquement lui, est ensuite aspiré dans une cheminée et stocké dans le réservoir.

Zéro abeille

Car l'autre différence apportée par Techno Bam est que sa solution ne cible que les moustiques et uniquement les moustiques. Un respect de la faune qui lui a permis de mener sa première expérimentation avec le Parc régional de Camargue et la Tour du Valat en 2015. Onze appareils ont été disposés dans la ville du Sambuc dans les Bouches-du-Rhône, avec pour résultat une baisse de la nuisance de l'ordre de 88 %.

Depuis les BAM équipent des villes telles que Bouc-Bel-Air ou Monaco ainsi qu'une école de la Ville de Marseille. Et même à l'international puisque la jeune pousse exporte en Nouvelle-Calédonie, en Espagne et en Italie. Elle équipe également des particuliers en commercialisant via son site e-commerce.

Vision outre-Alantique

Les Etats-Unis, voici la prochaine cible de la start-up aixoise. D'abord parce que c'est vers ce marché que Techno Bam va tourner son regard dès cette année. Ensuite parce qu'elle prépare déjà sa présence au CES Las Vegas en 2018. Mais auparavant, elle aura bouclé une levée de fonds d'un montant de 500 000 euros, destinés à poursuivre la R&D et à rendre les BAM, connectées. Une évolution qui devrait permettre selon Pierre Bellagambi, son co-fondateur, d'établir des statistiques et de prévoir des périodes d'intense activité des moustiques. Un enjeu de confort de vie certes, mais aussi sanitaire puisqu'ainsi pourraient être planifiées des politiques de prévention des risques. Le tour de table va également permettre de protéger la propriété intellectuelle à l'étranger. Techno Bam, qui emploie 3 salariés, a réalisé un chiffre d'affaires de 300 000 euros en 2016 qu'elle compte tripler cette année.

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