Ce n'est pas un sans-faute intégral, mais ça y ressemble tout de même beaucoup. En effet, sur les 31 indicateurs quantitatifs et qualitatifs scrutés par la Commission Européenne, seul l'un d'entre eux est classifié "jaune" quand tous les autres sont au vert. Et 98 %, c'est encore mieux que le score obtenu il y a 3 ans, date de la précédente labellisation, qui avait tout de même vu SCS obtenir un 96 % appréciable.

Un Label Gold pourquoi faire ?

Mis en place en 2012 par l'Union européenne, le label - qui se décline en or, argent et bronze - qualifie un niveau de performance opérationnelle au travers de six critères : la structure, la gouvernance, la finance, la stratégie, les services et la notoriété. Et s'il a été instauré c'est pour permettre en quelque sorte de reconnaître les bons et mauvais éléments, ceux se comportent et bien et ceux un peu moins. Car avec 2 000 clusters participant aux appels à projet européens, il paraissait essentiel à la Commission européenne de mesurer le niveau de chacun.

Une évaluation qui n'a rien d'un long fleuve tranquille et qui se déroule tel un véritable audit, se tenant sur site et avec l'obligation d'apporter la preuve de ce qui est avancé. Un label qui renforce la "valeur" du pôle. Et qui pèse donc forcément dans l'attribution des appels à projet et autres financements.

Benchmark européen

C'est d'ailleurs bien ce que dit le directeur général de SCS, Georges Falessi.

"Cette labélisation est valorisante pour le pôle. En Asie par exemple, elle est perçue comme une vraie reconnaissance. Pour nos entreprises adhérentes c'est un réel avantage. Nous somme engagés dans une stratégie de visibilité internationale et c'est également à replacer dans le cadre de la politique de la Région puisque son président, Christian Estrosi, a annoncé vouloir aller chercher davantage de fonds européens".

La démarche, initiée par le Pôle en 2013, n'avait pas d'autre but que d'ouvrir en grand la porte de la visibilité. "A l'époque, seuls les pôles Systematic (logiciel et industrie, basé à Paris NDLR) et Minalogic (micro, nanotechnologies et logiciel installé à Grenoble NDLR) étaient labélisés. Nous voulions être le troisième pôle français à l'être également. Nous voulions identifier les zones d'amélioration dans notre façon d'opérer et cela avec un benchmark européen".

Valorisation à grande échelle

De ce comportement remarqué, le pôle en tire d'autres conséquences, comme celles d'avoir été accepté comme membre d'Alliance IoT (qui réunit l'ensemble de l'écosystème de l'internet des objets au niveau européen NDLR) et de Silicon Europe qui réunit les acteurs européens de la micro-électronique. "Cela nous permet de travailler de manière directe avec les grands groupes". Avec un impact sur l'accès à du financement privé.

Solutions Communicantes Sécurisées dispose d'un réseau de 300 adhérents, majoritairement des petites structures, à 60 % composé de start-ups. "Notre objectif est de rendre le maximum de valeur ajoutée à l'écosystème", souligne Georges Falessi. 220 projets collaboratifs de R&D ont été menés pour un montant d'investissement de 900 M€.