Pourquoi la Côte d'Azur intéresse les cleantech israéliennes et américaines

Alors que les start-ups israéliennes se sont déplacées en force lors du dernier salon Innovative City mi-juin à Nice, une mission de l'Utah y a également fait le déplacement pour nouer des opportunités commerciales et technologiques. Mais pourquoi la Côte d'Azur attire-t-elle autant sur le sujet des cleantech ?

La ville intelligente est source inépuisable de sujets... et d'opportunités. C'est ce qu'a tendu à prouver le salon Innovative City qui s'est tenu mi-juin à Nice. Si certaines thématiques sont plus avancées que d'autres, sur celle des cleantech, la Côte d'Azur semble plutôt bien positionnée. On en veut pour preuve la présence de start-ups israéliennes spécialisée dans ce secteur.

Préoccupation naturelle

Si leur venue peut paraître logique au regard des liens tissés entre la Start-up Nation et Team Côte d'Azur, l'agence de développement économique, les deux parties prenantes ayant d'ailleurs annoncé voici quelques mois un programme d'accélération commun, l'intérêt israélien est réel parce que stratégique.

Car le sujet cleantech concerne fortement Israël pour qui "c'est un impératif absolu, vu la géographie et le climat du pays", rappelle Eric Semel, conseiller auprès de l'Institut israélien de l'énergie et de l'environnement. Israël dont la superficie égale celle de deux départements français et dont la moitié est constituée par... le désert. Très tôt donc, la Start-up Nation a donné naissance à des idées innovantes. Israël recycle par exemple 80 % des eaux usées, se place comme leader en désalinisation et peut se targuer de disposer de la meilleure efficacité en matière d'énergie photovoltaïque par rapport à la puissance installée. Elle est aussi toujours d'après le classement émis par WWF et Cleantech Group, n°1 des cleantech alors que sur le même sujet la France pointe à la quinzième place.

Compétence complémentaire

Mais ce qui intéresse en Côte d'Azur c'est la capacité à industrialiser des technologies de rupture.

"Dans les transports, nombreuses sont les start-ups qui travaillent sur la collecte d'informations. Et il y a besoin de compréhension du flux de transport et du comportement des usagers dans le but d'optimiser le tout", explique Eric Semel. "La France a un avantage, c'est d'avoir une culture des travaux publics importante, avec un réseau routier dense, de bonne qualité".

Propice à l'expérimentation donc.

Tout aussi stratégique est l'intérêt de l'Utah, qui est venu à Nice avant tout pour "aider nos entreprises à trouver des distributeurs et prospecter de nouveaux clients", dit Derek B.Miller, le président du World Trade Center. "Nous avons tout à gagner à trouver des synergies et travailler ensemble à l'élaboration d'une stratégie commune pour le high-tech et l'outdoor notamment". A Innovative City, des speakers américains sont venus partager les bonnes pratiques énergétiques développées par le bureau du gouverneur. Si Israël regarde davantage vers les grands industriels présents sur le sol niçois, l'Utah recherche des synergies entre entreprises de quasi même taille. Quoiqu'il en soit c'est bien le fameux écosystème azuréen qui semble attractif. Reste à connaître ce que de la bonne volonté il découlera. Pour l'heure des projets sont dans les tuyaux. Seul le concret sera un vrai POC.

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