Vinéence, ces cosmétiques à base de… rosé

Elle a mis sur le marché en mars dernier ses deux premiers cosmétiques à base de rosé de Provence provenant de culture bio. Une première étape qui se joue à l’échelle régionale pour l'entreprise basée dans le Vaucluse, avant d’envisager un lancement à plus vaste échelle.

Ils sont quelques uns en France à s'être illustrés dans l'oenothérapie cosmétique. Née à Lourmarin, Vinéence fait partie de ceux-là. En Provence, c'est la toute première à exploiter les bienfaits du vin, notamment du rosé, plus riche en actifs. Et Isabelle Dufour, co-fondatrice de la structure avec le professionnel du monde viticole Michaël Renaud, ne tarit pas d'explications pour illustrer la valeur ajoutée de cette nouvelle marque. "Nous avons voulu nous concentrer sur les trois actifs que sont les polyphénols, aux propriétés antivieillissement, le resveratrol, aux effets tenseur, et l'acide tartrique, permettant le renouvellement cellulaire".  Car dès l'Antiquité, les femmes grattaient les cuves pour récupérer cet acide tartrique, dont elles avaient compris les bienfaits.

Les process développés chez Vinéence, sont bien sûr quant à eux plus révolutionnaires pour extraire de la vigne ces actifs. Par exemple, les polyphénols sont issus d'une cryogénisation des bourgeons. "Les actifs sont purs, ils ne sont pas mis en poudre, ni en gel... On en récupère le cœur, ce qui nous permet de donner corps à des produits riches", poursuit la fondatrice, qui évoque par ailleurs la culture biologique dont provient le rosé utilisé, ainsi que l'ancrage résolument local de l'entreprise : "le laboratoire, le domaine viticole, le packaging... tout est basé en Provence. Et les fragrances ont été élaborées par un parfumeur de Grasse".

Deux nouveaux produits en septembre

La gamme naissante, mise sur le marché le 2 mars dernier après deux ans d'élaboration, se décline pour l'heure en deux produits : une crème anti-âge nommée "Rose d'une nuit" et un tenseur, "Assemblage gourmand". "Ils sont distribués en pharmacie et en parapharmacie, à l'échelle régionale. Des hôtels et spa de luxe basés à Lourmarin ainsi que des épiceries fines ont également souhaité les avoir dans leurs vitrines, afin de pouvoir proposer à leur clientèle des cosmétiques élaborés sur le territoire".

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le retour est positif : la crème et le tenseur ont su trouver leur public. Trois mois après le lancement, Isabelle Dufour prépare ses commandes de réassort. "Nous ne pensions pas que cela irait si vite ! Nous avons été contactés par de grandes chaînes de parfumeries... mais nous préférons donner le jour à une gamme plus complète avant de sauter le pas". Dans cette optique, deux nouveaux produits sont ainsi en cours d'élaboration et seront commercialisés en septembre.

"Quelques agents nous ont également approchés pour travailler à l'international. Même si nous pensons bien sûr à l'internationalisation, nous ne voulons pas aller trop vite. Avec un engouement à trop grande échelle, la marque pourrait se perdre. J'ai travaillé pendant douze ans dans une grande maison de cosmétiques, et je veux que Vinéence garde ses valeurs".

Doucement mais sûrement : la recette réussit pour l'heure à la nouvelle marque, qui prévoit une production de 15 000 pièces d'ici fin 2016.

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