Pourquoi Vulog recrute un ex-Valeo

L'entreprise basée à Nice et spécialisée dans les solutions d'auto-partage embraye sur le levée de fonds réussie en septembre dernier en s'octroyant les compétences de Grégory Ducongé, passé par Valeo et Miyowa. Objectif : tracer la route de la croissance.
VuLog compte pénétrer le marché nord-américain et notamment la Côte Est des Etats-Unis.

Il est loin le temps où Vulog, en avance sur son marché, rongeait son frein. La levée de fonds bouclée en septembre dernier pour un montant de 8,4 M€ a été le coup d'accélérateur arrivé au moment où l'entreprise souhaitait consolider son déploiement sur deux marchés essentiels pour elle : les Etats-Unis et l'Asie. Déjà présente au Canada à Vancouver, via un bureau ouvert fin 2014, elle y a aussi convaincu Communauto, service d'auto-partage à Montréal. Une première "exportation" réussie qui aujourd'hui sert d'appui dans son envie d'étendre sa zone d'intervention.

Une filiale à Vancouver

C'est que Vulog ne cache rien de sa forte volonté de se positionner sur le marché nord-américain. La preuve, dans quelques jours naîtra une filiale dédiée, basée à Vancouver, qui va permettre à la Niçoise d'attaquer notamment la Côte Est, où existe une vraie appétence pour le carsharing, "notamment Boston, Washington et Chicago", détaille Grégory Ducongé. Tout juste nommé directeur général, cet ex-Valéo, est ensuite passé par Miyowa, start-up marseillaise spécialiste de la conception d'applications mobiles basée sur la connexion des communautés nomades et reprise en 2012 par l'américain Synchronoss. C'est donc à la fois sa connaissance du développement de sociétés technologiques et son expérience de l'international qui lui vaut son arrivée chez VuLog.

L'Europe aussi

De fait Grégory Ducongé annonce déjà le renfort des équipes à Vancouver avec l'arrivée de profils techniques et de commerciaux. "Nous travaillons également sur des projets en Asie", annonce-t-il. En France, "le marché est difficile, le terme auto-partage évoque tout de suite AutoLib. Cela prend donc plus de temps". De la patience, Vulog en possède, puisque celle qui est née en 2006, fondée par deux ex-Inria Georges Gallais et David Ensellem, a du attendre que le marché soit à l'écoute pour poursuivre son chemin. En effet, en 2006, rares étaient les sujets liés à l'auto-partage et à l'électrique... Cela a permis à Vulog de peaufiner sa solution logicielle et notamment de parier sur le free-floting, soit l'auto-partage ne nécessitant ni station, ni réservation, l'application dédiée permettant de géolocaliser le véhicule, le smartphone agissant comme une clé wireless.

"D'une manière générale, nous sentons que le marché recherche des acteurs solides. VuLog est désormais reconnu comme tel. Il ne se passe pas une semaine sans que les constructeurs automobiles ne se positionnent sur l'auto-partage", assure Grégory Ducongé.

De 13 employés il y a six mois, l'effectif s'élève désormais à 30 salariés. Le chiffre d'affaires, de 1,7 M€ l'an dernier, devrait lui aussi suivre la même pente haussière puisque le nouveau directeur général prévoit une croissance de 50 % pour l'exercice en cours.

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