Jean-Louis Droulin : "L'ingénieur doit s'ouvrir au monde économique"

Donner aux ingénieurs les clés pour convaincre les business angels c'est le thème abordé par la société des ingénieurs et scientifiques de France à l'occasion de la Journée nationale de l'ingénieur le 31 mars prochain à Sophia-Antipolis. Un sujet essentiel dit le président de l'IESF Côte d'Azur.
Comprendre les critères de choix de l'investisseur c'est le thème abordé par l'IESF Côte d'Azur à Sophia-Antipolis lors de la Journée Nationale de l'Ingénieur.
Comprendre les critères de choix de l'investisseur c'est le thème abordé par l'IESF Côte d'Azur à Sophia-Antipolis lors de la Journée Nationale de l'Ingénieur. (Crédits : <small>Reuters</small>)

Vous organisez une table-ronde pour expliquer aux ingénieurs - nombreux sont ceux qui créent des start-ups - quels sont les critères de choix des business angels. Un besoin ressenti ?

Les ingénieurs sont nombreux en effet à créer leur entreprise. Et cela augmente fortement. Souvent la création de start-up s'appuie sur une idée. Et le raccourci est de penser "j'ai une idée" égale "j'ai une entreprise". Or il faut savoir appréhender tout l'environnement. Ainsi la première chose qu'un investisseur prend en compte ce n'est pas le business plan dont on sait déjà qu'il est faux, mais l'équipe, les compétences, si celles-ci sont bien intégrées dans l'entreprise, si elles sont complémentaires. L'investisseur regarde aussi l'idée, quelle delta valeur elle apporte au client. Il est important de s'ouvrir à l'économie.

La représentation des femmes ingénieurs dans des postes à haut niveau est toujours l'un de vos chevaux de bataille ?

Plus que jamais. Lors de nos conférences dans les lycées nous projetons une vidéo mettant en scène des femmes. Si les grandes entreprises ont une politique volontariste, le frein vient souvent des femmes elles-mêmes qui s'auto-censurent. La cuisine, la biotechnologie c'est bien, mais il faut passer à autre chose !

On a longtemps parlé de la fuite des cerveaux. Est-ce toujours le cas ?

Il est indispensable d'aller à l'étranger, de nos jours, pour comprendre le monde. Il faut sortir du système franco-français. Il faut que nos ingénieurs passent du temps, 3 ou 4 ans à l'étranger. Cela devrait être obligatoire. Comme de parler anglais.

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