Pour les Marseillais, que restera-t-il de l’arrivée de la flamme ?

La dernière fois que Marseille avait connu cela, c’était le 12 janvier 2013, au lancement de l’année Capitale européenne de la Culture. Il y avait comme un air d’Acte II, ce 8 mai, à l’arrivée de la flamme. Mais qu’en reste-t-il ? Par le Collectif Une Génération pour Marseille.
(Crédits : Florian Hulleu/paris 2024)

La dernière fois que Marseille avait connu cela, c'était le 12 janvier 2013. C'était au lancement de l'année Capitale européenne de la Culture : 400.000 Marseillaises et Marseillais dans la rue, des familles, des sourires, du grand spectacle.

Il y avait comme un air d'Acte II, ce 8 mai, à l'arrivée de la flamme ! Et Marseille a pu y présenter son tout meilleur visage, aux yeux du monde.

Il faut féliciter Tony Estanguet, l'ensemble du Comité d'organisation des Jeux, l'Etat, les forces de l'ordre, les collectivités et bien sûr les sportifs comme les artistes.

Ce succès, et surtout ce moment suspendu tout à fait exceptionnel, les Marseillais le leur doivent. Mais maintenant que la flamme est en route pour le reste de la France, une fois l'effusion passée, qu'en reste-t-il vraiment ?

Un héritage, bien sûr : une marina olympique flambant neuve financée par l'Etat et les collectivités, le souvenir d'épreuves de voile et de football durement arrachées par Marseille dans les années 2010, quand la candidature se construisait.

Et après ? Le 8 mai, les Marseillais ont connu Marseille telle qu'ils ne la connaissent jamais.

Un centre-ville entièrement débarrassé de ces points de deal si néfastes, si dangereux, qu'ils en privent les familles de sorties apaisées.

Des véhicules encombrants, garés n'importe où, instantanément enlevés, avec l'autorité nécessaire à l'organisation de grands événements.

Des plages propres, intégralement nettoyées avant l'arrivée de milliers de Marseillais heureux de voir le Belementrer dans la plus belle rade du monde.

Des marchés publics parfaitement exécutés, des autorisations administratives qui ont permis d'inaugurer en temps et en heure la marina, d'installer le ponton et la piste d'athlétisme !

Des moyens modernes de sécurisation : caméras, drones, intelligence artificielle, pour protéger les Marseillais et les spectateurs éblouis !

Une ville apaisée, apaisante, où les Marseillais sont heureux de se retrouver, dans une atmosphère pas tout à fait identique au dernier titre de l'OM, mais presque !

Encore une fois, qu'en reste-t-il ?

Au quotidien, les Marseillais vivent rigoureusement l'inverse.

Dès le lendemain, comme une première réponse, le point de deal de Colbert a repris ses droits, les caméras de vidéo-surveillance de la ville ne fonctionnent pas, les voitures stationnées sur des pistes cyclables sont revenues, et le Tribunal administratif vient de donner tort à la mairie, qui avait bloqué pendant 3 ans un projet de « Boulevard urbain » dans les quartiers Sud.

Et si l'objectif était enfin d'offrir aux Marseillais ce quotidien auquel ils ont goûté, le temps d'une journée ?

Et si l'avenir pour la deuxième ville de France était de ne plus attendre les grands événements, pour avoir droit à de l'autorité, de la rigueur, de l'enthousiasme et de la joie de (bien) vivre ?

N'attendons pas 11 ans pour vivre de nouveau ce qui n'est aujourd'hui qu'un rêve.

Avec notre collectif, nous allons nous engager de toutes nos forces en ce sens, et cela passera par une alternance en 2026 !

Nous ne ferons plus jamais confiance à ceux qui se donnent uniquement les moyens de faire, quand les caméras sont braquées sur eux.

Mercredi, nous avons eu la preuve qu'une autre Marseille était possible.

Entretenons cette flamme ! Cela passera par un combat citoyen et politique de premier plan.

*Les signataires du collectif Une Génération pour Marseille :

Romain SIMMARANO, Président du collectif

Sandra BLANCHARD, Avocate, Secrétaire générale du collectif, Présidente de l'association de soutien à Sabrina AGRESTI-ROUBACHE

Marion BAREILLE, Maire des 13e et 14e arrondissements de Marseille

Sylvain SOUVESTRE, Maire des 11e et 12e arrondissements de Marseille

Ludovic PERNEY, Vice-Président de la Région Sud

Aurore BRUNA, Conseillère régionale

Sylvain DI GIOVANNI, Conseiller départemental, Président de « Provence Unie »

Karina SADLAOUD, représentante de Martine VASSAL

Marine PUSTORINO, Conseillère départementale, ancienne maire des 4e et 5e arrondissements de Marseille

Alison DEVAUX, Conseillère départementale

Djihane DIB, Déléguée des Jeunes avec Macron des Bouches du Rhône

César GERVAIS, représentant des Jeunes avec Lionel ROYER PERREAUT

Tom RICCI, Jean-Sébastien BOURGOGNE, Mathias MARKARIAN, Jeunes Horizons

Maxence JOUVE, représentant de Valérie BOYER

Louis MARGAIL, représentant des Républicains Bouches du Rhône

Mathieu JAU, représentant de « Marseille au cœur », et de Frédéric COLLART

Fabrice DURAND, représentant de « Génération engagement » et de Bruno GILLES

Gérard BLANC et Clément DEIDDA, représentants de Renaissance

M. Baptiste GALLAND, représentant des Jeunes Centristes

M. Slimen BOUHAFS, représentant de Nora Preziosi

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