Médias numériques : Marseille, le nouveau hub mondial qui s’impose pour la distribution de contenus

La demande mondiale en contenu – qu’il s’agisse de contenus OTT, de gaming, de streaming, de réseaux sociaux… – explose, portée entre autres par le développement exponentiel du recours aux smartphones pour tous les usages. Aux Etats-Unis, où cette tendance s’est affirmée depuis 2015, le smartphone est désormais utilisé dans 51% des connexions Internet, loin devant l’ordinateur (42%). Cette tendance se confirme plus encore sur les marchés émergents que sont l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique. Une tendance au cœur des discussions des rencontres Subsea Connect 2018 à Marseille ces mardi et mercredi.
(Crédits : DR)

En Afrique, le smartphone se généralise chaque année davantage. Le trafic WAP, typiquement associé à la notion de téléphone mobile classique, y a été divisé par deux au cours des deux dernières années, indiquant l'adoption progressive du smartphone sur l'ensemble du continent. En parallèle, la consultation de vidéo sur mobile a été multipliée par deux en Afrique entre 2015 et 2016. C'est particulièrement le cas en Afrique du Sud : selon un sondage de l'Interactive Advertising Bureau (IAB), le pays enregistrait en 2016 la deuxième plus forte croissance annuelle de la consommation vidéo sur les smartphones à l'échelle mondiale (42%) après les États-Unis (50%).

Sur l'ensemble du continent africain, on constate également une forte demande de contenus OTT, se heurtant uniquement aux problématiques de disponibilité de bande passante. Une fois la question des investissements en infrastructure et celle du prix de l'offre mobile réglée, ces sujets étaient au cœur des débats du salon TMT Finance Africa, organisé en Afrique du Sud en mars - l'Afrique pourra briser le plafond de verre, et la consultation de contenus OTT en provenance des Etats-Unis ou d'Europe pourra s'accélérer jusqu'à atteindre sa vitesse de croisière, à partir de 2022. Les revenus associés aux services de VOD, avec une pénétration de 5,4% enregistrée en 2017 et une croissance attendue de 8% d'ici 2021, devraient doubler en Afrique, passant de 260 millions de dollars (USD) à 452 millions de dollars sur la même période.

Au Moyen-Orient, les réseaux sociaux, porte d'entrée des opérateurs de contenus

Le Moyen-Orient est quant à lui caractérisé par un maillage d'infrastructures télécoms plus resserré, permettant une consommation de contenus digitaux plus fréquente et de meilleure qualité : en 2017, le taux de pénétration des abonnements mobiles y était de 116% (contre 106% en Amérique du Nord, et 81% en Afrique). Bien que les flux de données transfrontalières y aient été multipliés par 150 entre 2005 et 2015, les experts s'accordent à dire que le Moyen-Orient sous-exploite encore ses capacités en matière de numérisation. Aujourd'hui, la consommation de contenus au Moyen-Orient et en Afrique du Nord est essentiellement orientée vers la vidéo, de préférence courte et en streaming : 70% des personnes interrogées vivant en Arabie Saoudite, Turquie et Emirats Arabes Unis consultent des vidéos postées sur les réseaux sociaux depuis leur mobile chaque semaine, et 69% d'entre elles placent le smartphone en tête des périphériques sur lesquels elles préfèrent regarder du contenu vidéo.

En Asie, la demande en gaming et contenus sportifs explose

L'Asie enfin rassemble des réalités et des usages extrêmement divers en fonction des pays. De manière générale, le continent est le premier consommateur dans le monde de vidéo en ligne depuis un mobile au monde (40 milliards d'heures en 2016 sur les 80 milliards d'heures comptabilisées dans le monde). En parallèle, les revenus du gaming en ligne sur mobile pour l'Asie du Sud-Est ont connu une augmentation exponentielle de près de 500% entre 2013 et 2017, passant de 213 millions à 1,264 milliards de dollars. La consommation de contenus en ligne à caractère sportif, enfin, est en constante hausse : elle concernait un marché estimé à plus de 300 millions d'utilisateurs en 2017, pour un total de 700 millions de dollars de revenus. Ces tendances ont vocation à s'accentuer dans les années qui viennent : d'ici à 2020, près des trois quarts des habitants du continent disposeront d'un téléphone portable, avec 600 millions de nouveaux utilisateurs uniquement sur la période 2015 - 2020.

L'enjeu de la distribution de contenus à destination de ces marchés

Particulièrement bien située, à la croisée des autoroutes de l'information que sont les câbles sous-marins et terrestres de télécommunications, la ville de Marseille se positionne aujourd'hui comme le hub de contenu clé en Méditerranée. Elle permet en effet de relier le cœur de production numérique européen que constituent Francfort, Londres, Amsterdam, Paris et au-delà, les Etats-Unis, à l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Asie, avec des temps de latence disruptifs, et sur la base d'une infrastructure réseau et data center résiliente, performante, fiable et évolutive.

Aujourd'hui, la cité phocéenne concentre des plates-formes servant à la diffusion de contenu vers l'Afrique du Nord, les pays du Golfe, l'Asie. Elle attire vers elle nombre d'acteurs économiques qui dépassent largement le cadre national. À Marseille, les enjeux de déploiement concernent directement les géants du numérique et les autres acteurs économiques d'envergure mondiale, lesquels ont pour la plupart déjà investi la place.

Interxion, avec son campus de data centers neutres vis-à-vis des opérateurs Télécom, continue de renforcer sa position à Marseille, en fournissant la couche d'infrastructure nécessaire au développement des échanges, permettant de répondre à ces nouveaux besoins. L'objectif est simple : accompagner les acteurs économiques internationaux et nationaux dans la conquête de marchés prioritaires et en pleine expansion.

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