Maurice Brun : "La CCIR doit définir le souhaitable et le possible"

Un peu plus de douze mois après son arrivée à la tête de la Chambre de commerce et d'industrie régionale, son président évoque concertation, restrictions budgétaires et développement économique.

Quel regard portez-vous sur ces quinze derniers mois ?

Nous avons inversé la courbe : aujourd'hui nous avons une CCIR au service des sept CCI territoriales. Un homme seul ne fait rien, c'est un travail d'équipe, je prends toutes mes décisions en collégialité. Nous sommes une CCIR fédératrice qui doit définir le souhaitable et le possible.

La réforme qui touche les CCI a été longuement évoquée. Comment la percevez-vous ?

Nous avons beaucoup critiqué, dénoncé les restrictions budgétaires... Les pouvoirs publics avaient-ils tort à 100 % ? Non. Il faut aussi savoir balayer devant sa porte. Ne peut-on pas se redéployer de façon à avoir une CCI de région stratège au service des CCI territoriales ? Il faut remettre l'humain au cœur des débats. 431 postes ont été supprimés sur deux ans et tout cela, je vous l'assure, sans casse sociale ni contestation. L'important c'est que l'on avance.

Vous vous posez comme un rassembleur

La crédibilité de la CCIR sur le terrain fait que l'on vient me voir. Mon rôle c'est, comme le dit un proverbe chinois, d'écouter, entendre et ne pas parler. Le 1er janvier prochain je compte laisser à mon successeur une base de travail saine.

Désormais la compétence économique est dévolue au Conseil Régional. Quelles relations entretenez-vous ?

La qualité de Christian Estrosi est de savoir s'entourer. Nous sommes en phase sur la formation, nous échangeons avec ses équipes. Dans cette co-construction Conseil Régional / CCIR, le pilote dans l'avion sera toujours Christian Estrosi. Je ne suis que le co-pilote.

En matière de développement économique et de transport, vous estimez que PACA doit regarder vers le Val de Durance.

Je ne crois au développement de la région que par le Val de Durance. A l'ouest, c'est bouché, à l'est aussi. Nous savons que par la mer le cabotage maritime n'acceptera que 5 %. PACA est en train de se faire isoler. Le Val de Durance peut la désenclaver par le ferroutage. J'en ai l'intime conviction. Et nous pouvons, avec Christian Estrosi, favoriser cet essor.

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