Après le surf, comment les solaires SeventyOne Percent veulent sortir de la confidentialité

Leader sur le segment des sports outdoor en général et du surf en particulier, la marque de produits solaires, basée à Nice, veut élargir son audience en jouant la carte de la performance et de l’innovation à travers l’intégration d’une technologie exclusive qui s’attaque aux UVA, responsables des effets nocifs du soleil à long terme.
(Crédits : SeventyOne Percent)

Les produits solaires SeventyOne Percent veulent sortir de la niche sportive et misent sur l'innovation pour prendre position sur un marché qui se désaisonnalise de plus en plus. « Il y a un momentum autour du solaire et nous avons toute la légitimité pour en profiter », avance Raphaël Vannier, co-fondateur avec Marc Levy de la marque basée à Nice. Celle-ci entend sortir de la confidentialité en s'appuyant sur une technologie qui s'attaque aux UVA, à l'origine de 95% des rayons UV reçus, qu'il fasse beau ou pas, et responsables des effets nocifs à long terme du soleil, comme les tâches, les rides et les potentielles maladies.

Un positionnement technique, marque de fabrique de l'entreprise fondée en 2009 par deux passionnés de surf, diplômés de l'Edhec, avec la volonté de combler un manque en apportant une réponse solaire efficace et durable aux exigences des sports outdoor. L'approche, pionnière à une époque où la clean beauty relevait du fantasme, a vite fait mouche sur toute la partie ouest-Atlantique française, espagnole et portugaise, plaçant SeventyOne Percent en marque leader sur le marché du surf. « Nous avons développé une vraie expertise à ce sujet, notamment sur la résistance à l'eau qui double la performance des produits tout en prenant en compte les enjeux environnementaux ».

Less is beautiful

Cette niche, l'entreprise travaille à l'élargir à partir de 2018. « Le sujet de l'océan et de la pollution plastique devient alors tendance », se souvient le dirigeant. Lequel opère un pivot, soutenu par une « petite » ouverture de capital, qui vise à étendre la population cible « à tous ceux qui font de la nature leur terrain de jeu ». Qu'ils soient sportifs ou contemplatifs. Trois gammes sont alors développées : des solaires techniques destinées aux sportifs outdoor, des soins solaires haute performance adaptés à chaque profil d'utilisateur et des soins quotidiens, visage et corps, qui entendent répondre aux besoins primaires de la peau pour préserver son capital jeunesse, à savoir la protection et l'hydratation.

Un discours simple, « authentique », qui s'oppose aux « promesses marketing superflues qui règnent dans le monde de la beauté » et lui ouvre les portes de points de vente prestigieux comme le Bon Marché et autres concepts stores. La marque confidentielle devient « branchée », un must-have pour les happy few et s'inscrit depuis 2022 sur une courbe de croissance annuelle à deux chiffres - 30% - lui permettant d'atteindre l'équilibre. Présente aujourd'hui dans 500 points de vente, elle a réalisé en 2023 un chiffre d'affaires de 1,2 million d'euros, répartis de manière égale entre la France et l'export (Europe).

Exclusivité européenne

L'objectif désormais consiste à accélérer en adressant un public encore plus large. Et ce, en jouant la carte de l'innovation. L'entreprise a en effet noué un partenariat avec la deeptech espagnole Roka Furada pour intégrer dans ses derniers produits sa technologie photo-protectrice. « Il s'agit d'une molécule photo-adaptative qui protège des UVA, précise Raphaël Vannier. Dormante dans les produits, elle s'active à la lumière naturelle et offre un spectre de protection pendant plus de 8 heures ».

Détentrice de l'exclusivité pendant deux ans pour le marché européen, SeventyOne Percent entend conclure fin 2024 une levée de fonds d'un montant de 1,5 million d'euros pour développer sa notoriété et renforcer ses canaux de distribution, sur le marché du sport outdoor, dans des pharmacies et parapharmacies locomotives, et sur le créneau Lifestyle, qui comprend déjà quelques belles enseignes comme le Club Med, le Four Seasons de Saint-Jean-Cap-Ferrat, ou encore Le Cheval Blanc à Saint-Tropez. « L'objectif est de franchir un palier, de profiter de ce time-to-market qui pousse le SPF comme une tendance marché de fond à sortir du lot. En tant qu'experts du solaire, nous sommes parfaitement légitimes et prêts à relever le défi ».

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