Après le marché BtoC, la marketplace de produits de santé Trimed’s veut séduire l’ensemble de l’écosystème pharmaceutique

Née en 2020, la startup basée à Nice est à l’origine d’une plateforme dédiée à l’achat et à la vente de produits de santé invendus ou proches de leur date de péremption. Résolument anti-gaspillage, la plateforme s’est dernièrement ouverte au marché BtoC pour être plus séduisante auprès des officines mais aussi auprès de l’ensemble de l’écosystème pharmaceutique, lui aussi contraint par la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire.
(Crédits : DR)

Pensée comme une réponse à la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire, Trimed's déroule sa feuille de route avec comme objectif d'embarquer l'ensemble de l'écosystème de la pharmacie dans son aventure anti-gaspi. Et ainsi s'imposer comme la plateforme de référence en France dédiée à l'achat et à la vente des produits de santé invendus ou proches de leur date de péremption. Opérationnelle depuis mars 2021, la marketplace s'attaque en effet à une problématique importante. Celle du gaspillage des médicaments et autres produits parapharmaceutiques qui se chiffre chaque année entre 15.000 et 20.000 euros par pharmacie, jusqu'à un milliard d'euros si l'on considère le secteur dans son entièreté : laboratoires, groupements, grossistes, officines...

140.000 produits disponibles

A l'origine de cette initiative, Jean Nicolas Vincenti, pharmacien de formation, qui revendique à ce jour 340 pharmacies inscrites sur sa plateforme, un catalogue de 268 références différentes et plus de 140.000 produits disponibles. Tous affichent une décote de leur prix de vente TTC de 20%, minimum imposé par la startup mais qui peut aller jusqu'à 50% et plus. Quant au panier moyen, il tourne autour de 530 euros. "Les produits les plus sollicités sont généralement les plus chers, ceux liés par exemple aux thérapies innovantes", précise le dirigeant. Autre catégorie très demandée, la gamme parapharmaceutique, que les pharmaciens déstockent volontiers et qui attire une clientèle de particuliers. "L'ouverture de la marketplace à cette typologie de clients, début 2023, a créé une sorte d'appel d'air et conforté l'intérêt de la plateforme pour les pharmaciens. Les particuliers choisissent plus volontiers le click and collect, entraînant une augmentation de trafic dans les pharmacies partenaires, et donc de leur chiffre d'affaires".

Ouverture de capital

L'idée, désormais, consiste à transformer l'essai auprès des officines - 21.000 en France - mais aussi des groupements et laboratoires pharmaceutiques. "Eux aussi ont des invendus, et eux aussi doivent réduire leur gaspillage, ne serait-ce que pour tenir leurs objectifs RSE", avance Jean Nicolas Vincenti. Lequel travaille donc à la construction d'un réseau de partenaires. Parmi eux, Stock12, un des leaders français de l'inventaire en pharmacie, actif depuis 1975 et qui a pris en 2022 des parts dans le capital de la jeune pousse azuréenne accompagnée par le Village by CA installé à Sophia Antipolis. L'étape suivante consistera à opérer une levée de fonds, multiplier les références et monter en puissance en recrutant des commerciaux dès 2024.

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