Comment Gandee démocratise le mécénat et la RSE auprès des PME

Fondée en 2019, la jeune pousse basée à Nice et Paris propose une solution clé-en-main qui vise à acculturer les TPE et PME au mécénat en leur permettant de développer une politique RSE sur-mesure et ainsi valoriser leur impact sociétal et/ou environnemental. Pour se faire, elle vient de lever 500.000 euros.
(Crédits : DR)

22,4 milliards d'euros. C'est le montant du marché du mécénat en Europe en 2019 selon France Générosité. Dans l'Hexagone, il atteint les 3,6 milliards d'euros. "96% des entreprises mécènes en France sont des TPE et des PME, lesquelles contribuent à hauteur de 23% au budget global du mécénat. Cependant, celles-ci manquent d'expertise, de ressources, de moyens et de temps pour mettre en place une stratégie mécénat plus impactante", explique Layticia Audibert, dirigeante de la startup Gandee. Qui entend bien changer la donne, histoire d'acculturer toutes les entreprises, et non pas les seuls grands groupes, au mécénat et à la RSE en général. Et ainsi contribuer à construire une société plus juste et égalitaire. C'est tout l'objet de la jeune pousse accélérée par Allianz Riviera à Nice et le Village By CA de Sophia Antipolis, qui vient de lever 500.000 euros auprès de business angels et de deux fonds d'investissement pour renforcer et déployer sa solution "Solidarité-as-a-Service" et ainsi promouvoir une "RSE augmentée".

Tiers de confiance

Fondée en 2019, Gandee s'est fait un nom sur le sujet de la solidarité à travers un système de cagnottes solidaires sécurisées, pour les particuliers comme pour les entreprises. Création de comptes séquestres, traçabilité des dons, présélection des associations à soutenir, l'idée consiste, à l'image d'un tiers de confiance, à rassurer les donateurs et à valoriser les organisations dans les domaines de l'environnement et la contribution carbone, l'éducation, la santé, la pauvreté, les urgences humanitaires ou encore l'inclusion. D'où le lancement du label Do Good, en partenariat avec SGS, un des leaders de la certification, permettant de contrôler un certain nombre de critères indispensables comme la bonne gestion, la transparence ou encore l'impact de leurs actions.

Depuis 2022, Gandee cherche à aller plus loin dans sa démarche et se pose en accompagnateur des PME dans leur dynamique solidaire et leur politique RSE. Laquelle se doit d'être "augmentée", à savoir respectueuse des 17 objectifs du développement durable édictés par l'ONU. "La RSE est aujourd'hui un enjeu central pour les entreprises. L'impact n'est plus une option. Il devient même nécessaire, entre l'évolution des réglementations et la pression sociétale, pour recruter des talents, trouver des clients voire investir. Les banques prêtent plus facilement à celles qui sont engagées".

Circuit court

Encore faut-il bien faire le bien, et le faire savoir. C'est là qu'intervient la nouvelle offre de Gandee. Une solution tout-en-un qui permet à l'entreprise de choisir l'association qui correspond à ses valeurs, à ses métiers et à son ancrage territorial. "Notre martingale, c'est de régionaliser le mécénat et de privilégier le circuit court pour que le rayonnement territorial des entreprises puisse se faire aussi par le truchement de leur solidarité". Soit, un total d'une centaine d'asso en portefeuille, couvrant 116 pays, aux positionnements divers, du purement local comme la Fondation Lenval de Nice, spécialisée dans la pédiatrie, aux initiatives internationales à l'image de Premières Urgences Internationales présente dans les zones de guerre.

La plateforme permet également de collecter des dons en tant qu'entreprise engagée, de bénéficier d'outils personnalisés à sa marque pour communiquer avec son écosystème sur son engagement, et de conseils, défis RSE, autres plans d'action afin de s'inscrire dans une dynamique de work in progress.

Inclure le métavers

Lancée en 2022, l'offre a séduit une cinquantaine d'entreprises parmi lesquelles les azuréennes Ovation Architecture, Synergie ARC, Rise Partners ou encore Virteem. "Notre ambition est d'embarquer 2.000 entreprises d'ici à 2025 afin de collecter 50 millions d'euros de dons". Un développement localisé au sein des frontières hexagonales avant d'aborder l'Europe, à partir de 2026. Il s'agira également d'accélérer les développements techniques, à commencer par investir le métavers, afin d'y faire là aussi des dons. Une brique e-commerce verra aussi le jour pour "ajouter de la solidarité à son panier d'achat". Les premiers tests sont programmés cet été. La startup, qui compte 5 personnes, prévoit ainsi de faire grossir son effectif à 15 collaborateurs pour un chiffre d'affaires espéré de 5 millions d'euros à horizon 2025.

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