« Nous associons la technique de l'acupuncture à la joaillerie » (Rémi Bourgarel, Uchéal)

Installée à Marseille, cette startup fabrique des bijoux censés favoriser le bien-être grâce à une technologie infrarouge brevetée, inspirée de l'acupuncture. Pour se développer, elle s'appuie sur des partenaires tels que Marseille Innovation ou l'école Centrale SupElec. Une prochaine levée de fonds devrait l'aider à décoller.
(Crédits : DR)

Qu'ont à voir la joaillerie et la technologie ? Pas grand-chose à priori. Et pourtant, une startup marseillaise fait le pari de les associer. Son nom : Uchéal.

A l'origine, un homme : Rémi Bourgarel. Ancien directeur général des Eaux de Marseille, il souffre d'un mal très courant et ô combien pénalisant : les migraines. Migraines contre lesquelles il existe en France très peu de solutions thérapeutiques satisfaisantes. Mais lors d'un voyage en Chine, il rencontre des médecins acupuncteurs qui parviennent à la soulager, lui qui jusque là n'était pas « hyper tourné vers les médecines traditionnelles ». Attention, précise l'acupuncteur, le soulagement n'est que temporaire. Les douleurs reviendront ... à moins d'utiliser une sorte de patch qui, placé sur un point d'acupuncture, permet d'apaiser le problème sur la durée. Il accepte et miracle : « Depuis ce moment-là, il y a deux ans, je n'ai plus eu de migraine ».

Son enthousiasme se mêle alors à un élan entrepreneurial. Pas question de s'engager dans la laborieuse (et périlleuse) mise au point d'un dispositif médical, mais il a envie de partager les bienfaits de cette méthode avec le plus grand nombre, sans pour autant réinventer le patch qu'il a utilisé. « Une amie chinoise m'a poussé à aller vers la joaillerie et elle était prête à financer une partie du projet ». Ce sera la voie qu'il choisira.

A la place de l'aiguille, un point de lumière

C'est ainsi que naît la marque Uchéal. Une marque qui propose des bijoux - colliers, bagues, boucles d'oreille, bracelets ... - avec en leur cœur une technologie brevetée. Une technologie infrarouge dénommée Aculumière, qui prend la forme d'un « tout petit dispositif qui, au contact de la peau, génère des ondes de bien-être ». Ce, en s'inspirant des principes de l'acupuncture. « En acupuncture, on a une aiguille qui crée un point de pression sur les méridiens et qui améliorent la micro circulation. Nous associons cette technique avec un bijou. Et nous la transformons en utilisant à la place de l'aiguille un point de lumière ».

Pour la mettre au point, Rémi Bourgarel s'est appuyé sur une palette de partenaires parmi lesquels l'école d'ingénieurs Centrale SupElec dont il est un ancien étudiant. « Au début, cette innovation a suscité beaucoup d'intérêt et j'ai été challengé par mon réseau. Mais à un moment donné, quand j'ai eu besoin d'aller plus loin, j'ai fait appel à la junior entreprise de SupElec avec qui nous avons travaillé sur des points très spécifiques ». Il faut ainsi permettre à l'innovation d'être active avec ses rayons infrarouges, tout en permettant l'autonomie en énergie du dispositif. Car on imagine mal de devoir brancher une bague pour la recharger, et l'usage de piles n'est pas idéal non plus.

Par ailleurs, l'entrepreneur est accompagné par Marseille Innovation qui l'aide à « passer de l'idée à l'opérationnel ».

Après deux années de mise au point, le moment est ainsi venu de faire connaître ce produit au public. « Nous proposons de la vente sur notre site internet et chez plusieurs joailliers qui nous distribuent ». Une levée de fonds est prévue pour « nous lancer véritablement ». L'entreprise s'attellera par ailleurs à affiner son message pour ne pas parler qu'aux adeptes d'acupuncture et apporter des preuves scientifiques à l'efficacité de ses bijoux censés aider à résorber autant de maux contemporains que sont le stress, les douleurs liées à la sédentarité ou encore la fatigue.

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uchéal 2 bfm

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