« Maîtriser la chaîne de fabrication nous-mêmes permet d'être plus transparent avec nos clients » (Sophie Lauret, Comme Avant)

Dans son usine des Pennes-Mirabeau, au nord de Marseille, cette PME d'une cinquantaine de salariés fabrique des cosmétiques solides comprenant peu d'ingrédients. Et dont la fabrication se situe entre artisanat et semi-industrie.
(Crédits : DR)

Des cosmétiques solides, avec la composition la plus courte possible. Tel est le positionnement de la PME Comme avant née en 2017 à Marseille, qui a vu le jour pour les besoins personnels de ses fondateurs, Nils Parra et Sophie Lauret : « Notre fils avait la peau très sensible », explique la cheffe d'entreprise. Tous deux se lancent alors dans la fabrication d'un savon dédié. Qui finira par plaire aux proches puis à un public plus large qu'il s'agit de fidéliser en élargissant progressivement la gamme. Tout en assouplissant un peu le positionnement de la marque.

Car si les parfums et colorants sont au départ bannis, l'entreprise se résout finalement à intégrer des huiles essentielles dans certaines de ses formulations. « Proposer des alternatives parfumées en plus permettait de répondre à une demande de nos clients, notamment pour le déodorant et l'après-shampooing ». Pari gagnant puisque désormais « nos ventes sont bien partagées entre produits avec et sans parfum ».

Transparence et engagements

Du fait de leurs vertus écologiques (une moindre production d'emballage et moins de transport) et économiques (les produits durent plus longtemps), les cosmétiques solides sont de plus en plus plébiscités par les consommateurs. Pour se distinguer, Comme avant mise sur plusieurs atouts. A commencer par la prise en charge complète de la production, alors que bon nombre de marques recourent à des sous-traitants. « Le fait de tout fabriquer nous-mêmes nous permet d'avoir une visibilité sur tout ce qu'on fait et d'être plus transparent avec nos clients ». S'y ajoute des engagements en faveur de l'environnement. Engagements à propos desquels l'entreprise communique volontiers sur les réseaux sociaux. Donnant à voir les différentes étapes de sa production mi artisanale mi-industrielle.

« Il y a beaucoup d'étapes de production que nous avons voulu garder manuelles pour laisser toute sa place à l'humain dans l'entreprise ». Très peu de machines en effet dans son usine des Pennes-Mirabeau. Mais une 50 de salariés dont une douzaine en charge de la production. Un choix qui l'a rendu plutôt résistante face aux hausses du prix de l'énergie. « L'énergie ne représentait en 2021 qu'1 % de notre chiffre d'affaire. Avec l'inflation, en 2022 , on était à 2 % ».

 « Nous avons été plutôt épargnés par la crise »

Quid de l'impact de l'inflation sur la demande pour ses produits ? « Parmi nos revendeurs, on trouve beaucoup d'indépendants qui ont souffert de la crise. Nous faisons aussi de la vente en ligne », avec des résultats qui fluctuent au fil de l'année. S'y ajoutent quatre boutiques en propre : à Marseille, aux Pennes-Mirabeau, Paris et Toulouse. Et globalement, « nous avons été plutôt épargnés par la crise », constate Sophie Lauret.

De sorte que l'entreprise peut continuer à se projeter. Et d'étoffer plus encore son catalogue. « Nous venons de lancer en précommande un soin lavant intime. Nous avons aussi un projet d'après-solaire pour compléter notre gamme été ». Gamme qui contient déjà une protection solaire ou un anti-moustique. « On continue également d'améliorer nos formules, avec notamment une nouvelle version de notre déodorant ». Et la PME envisage enfin de s'attaquer à un nouveau domaine d'activité : celui du maquillage. Avec toujours la même identité : un format solide et une composition très minimaliste.

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BFM Comme avant

Un acteur économique chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Marseille s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

La chronique est animée par Sophie Hebrard pour BFM Marseille et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

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