Le promoteur savoyard Rising Stone parie sur Auron et la Côte d’Azur

Parce que l’or blanc constitue le fil rouge de son développement, c’est en toute logique que le promoteur immobilier de luxe, spécialiste de la montagne, choisit les Alpes du Sud et plus particulièrement Auron, pour se déployer hors de ses terres d’origines savoyardes, avant d’implanter son concept de biens exclusifs et rares sur d’autres destinations premium dont le littoral azuréen.
(Crédits : DR)

Spécialiste de la montagne, Rising Stone fait des infidélités aux Trois Vallées. Le promoteur immobilier de luxe vient en effet de lancer la commercialisation de son nouveau programme à Auron, le village de montagne et station de ski du Mercantour, dans les Alpes-Maritimes. Le concept ? Un pavillon central de 2.000 m² réunissant l'ensemble des services d'un établissement 5 étoiles (restauration, spa, conciergerie...) sans la partie hébergement, laquelle se matérialise par une dizaine de lodges de 700 m², chacun composé de trois chalets individuels et de quatre appartements. Une offre ultra-luxe en plein centre-station qui montre que la petite destination azuréenne, située à 1.600 mètres d'altitude, s'invite de plus en plus dans le radar des investisseurs avec ses 135 kilomètres de pistes, son aspect authentique et les 35 millions d'euros d'investissement récemment mis sur la table afin de restructurer et de moderniser son front de neige. C'est là que l'opérateur et promoteur parisien inaugure son développement hors de ses cimes originelles.

35.000 m² de projets en gestation

Né en 2017, Rising Stone se positionne sur les opérations immobilières très haut de gamme en montagne, jusqu'alors exclusivement sur le domaine des Trois Vallées, en Savoie. Des biens "exclusifs et rares", précise son dirigeant-fondateur, Jean-Thomas Olano, maîtres-mots d'une approche qu'il présente comme "différenciante" à travers "un cahier des charges qui vise l'excellence dans tous les domaines, de l'emplacement hyper prime au niveau de finition et de qualité inédits, du design aux partis-pris techniques avec des constructions réellement éco-performantes et éco-responsables". Sans oublier les services d'exploitation (location, conciergerie, property management) qui y sont associés. "Notre travail ne se termine pas avec la livraison du bien", insiste-t-il.

En six ans, le promoteur a ainsi livré plus de 15.000 m² de bâti, soit 80 chalets et appartements correspondant à un total de 7 projets immobiliers. Quinze autres sont en gestation, plus ou moins avancée, représentant près de 35.000 m² complémentaires. "Il y a aussi des grands noms de l'hôtellerie ou de marques de luxe qui nous mandatent pour sourcer du foncier et les accompagner dans leurs projets d'implantations d'activités hôtelières ou para-hôtelières en montagne", relève-t-il. L'entreprise, qui emploie une quarantaine de personnes, revendique un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros réalisés depuis sa création, chiffre qui devrait tripler dans les cinq ans qui viennent.

Marché de l'œuvre

Car si Rising Stone regarde avec de plus en plus d'intérêt certains lieux de villégiature hors montagne comme la Côte Basque, Paris ou encore le littoral azuréen où deux projets devraient sortir des cartons dans les prochains 24 mois, l'or blanc reste le fil rouge de son développement. Et ce en dépit des interrogations environnementales qui se multiplient et d'une limite pluie-neige attendue, selon les modèles, à 1.600 mètres, voire 1.800 mètres d'altitude en 2050. "Je suis pragmatique, indique-t-il. La montagne continue d'attirer, les chiffres de fréquentation de cet hiver le démontrent, notamment dans les stations les plus hautes, sans parler de l'engouement estival qui ne faiblit pas. Les usages de la montagne se diversifient et deviennent de plus en plus ludiques." Autrement dit, pour Jean-Thomas Olano, la destination montagne, est tout sauf un phénomène de mode, d'autant plus dans un contexte de déficit de production structurel qui favorise l'investissement à forte plus-value. Lequel, à l'image du marché de l'œuvre, comme l'art, les grands vins ou encore la haute horlogerie "n'est plus aujourd'hui décorrélé de la notion de plaisir", conclut-il.

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