Avec son logiciel SaaS, la legaltech Angelaw veut automatiser la gestion des contrats (et s'appuie sur August Debouzy)

La startup propose un logiciel qui permet de créer, analyser et gérer les contrats pour les sociétés qui n'ont pas de service juridique ou trop peu de juristes. Alors qu'elle s'apprête à lancer sa phase commerciale, elle s'appuie sur un développement avec un double ancrage à Paris et Toulon.
(Crédits : DR)

Dans l'entrepreneuriat, dire que la paperasse administrative est une étape dont les dirigeants se passeraient bien est un euphémisme. Dans de nombreux domaines, des assistants viennent donc en aider aux chefs d'entreprise sur ce sujet. Un créneau sur lequel se place Angelaw pour tout ce qui relève des contrats. "Nous sommes un Saas (ndlr : logiciel en tant que services) de gestion de ces documents", résume Pierre Marchès le PDG de la jeune entreprise.

Pour sortir du lot, celle qui a été créée en novembre dernier s'appuie sur un modèle de "machine learning" avec une solution qui vient automatiser la réalisation de ces précieux papiers. En clair, un chef d'entreprise n'a qu'à remplir certains critères pour se voir proposer un contrat type. "Il s'agit de notre outil de génération de contrats, mais nous proposons aussi des suggestions ou des clauses à inclure dans lors des discussions ainsi que du stockage capable d'effectuer des rappels et alerte sur les dates d'échéance", développe Pierre Marchès.

Bêta en cours

Des services qui tirent leur force du triple actionnariat d'Angelaw, composé de Pierre Marchès, du startup studio parisien 321Founded et du cabinet d'avocats August Debouzy, installé dans la capitale. La présence de ce dernier permet de s'appuyer sur une énorme base de contrats afin d'établir le process le plus efficace possible. "Chaque fois qu'un client modifie les propositions qui lui sont faites, le process s'améliore", ajoute Pierre Marchès. D'où l'importance pour la startup de faire du volume. Pour l'instant, la version bêta est en test depuis fin janvier auprès de "plus d'une cinquantaine d'entreprises".

La cible commerciale va de la startup aux "grosses PME", ou plus largement toutes les sociétés qui ne possèdent pas de service juridique ou de trop peu de juristes. Angelaw se positionne pour les soulager sur les actes simples, comme les contrats de travail, qui représentent la grande partie de la volumétrie de ces documents pour une entreprise. Elle est consciente que pour les opérations plus exceptionnelles, comme une levée de fonds, "il faut passer par un expert ou ses ressources internes". La commercialisation doit débuter en mars avec comme objectif d'atteindre les 300 clients d'ici la fin de l'année. Un chiffre "ambitieux mais réalisable", glisse Pierre Marchès.

Un ancrage parisiano-toulonnais

Pour y parvenir, une levée de fonds d'1,5 million d'euros vient d'être bouclée. De quoi "finaliser la première version commerciale et d'accélérer la phase de vente". Des étapes qui passent par du recrutement pour l'entreprise d'aujourd'hui 14 collaborateurs, dont des free-lances. "Nous recrutons à Paris et dans le Sud", lance Pierre Marchès. Car la start-up possède un double ancrage. Son siège social et ses bureaux sont dans la capitale. "Mais moi je suis à Toulon", souligne Pierre Marchès en rappelant qu'Angelaw profite de l'accompagnement de TVT Innovation dans le Var.

La naissance d'Angelaw est le fruit d'un besoin du cabinet August Debouzy qui s'est rapproché de 321Founded pour se faire aider. Le start-up studio avait également déjà aidé Pierre Marchès pour un précédent projet, c'est à cette occasion-là qu'il avait pu discuter sur ce qui était à l'époque la génèse d'Angelaw. Le temps passe et finalement il rejoint l'aventure. "J'ai tout de suite évoqué l'importance de l'ancrage dans le Sud et voulu convaincre qu'il y a autre chose que Paris", raconte celui qui est membre du board de la French Tech Toulon.

Ce "convaincu" du potentiel de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur reconnaît que le réflexe est bien souvent de se tourner vers l'écosystème tech de Paris. Lui-même avait fait de même avec sa précédente start-up avant de bénéficier de tous les accompagnements du Sud. Et d'y découvrir des acteurs qui n'ont rien à envier à la capitale. "C'est un bon exemple, j'essaie de porter ce message", explique-t-il. Ne reste plus qu'à être entendu.

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