Comptoir de la rose, le concept-store qui veut bousculer les codes de l’épicerie fine et dit non au mass market

Né en 2020, le concept-store basé à Grasse, dédié à la rose sous toutes ses formes et ses saveurs, passe à la vitesse supérieure. Après une année de structuration, soutenue par une levée de fonds de 700.000 euros opérée par Rise Partners, l’entreprise part à l’assaut du marché régional, puis national, avec une approche mono-produit, ultra-locale et 100% naturelle.
(Crédits : DR)

"Ce sont nos valeurs qui définissent notre stratégie. C'est plus long, plus risqué aussi, mais cela nous permet d'être honnête avec notre discours". Ainsi parle Stéphanie Aufrère-Montigny. Co-fondatrice du Comptoir de la rose, concept store né à Grasse en 2020, la dirigeante entend bousculer les codes de l'épicerie fine. Ses armes : le circuit ultra court, le naturel, rien que le naturel, l'élaboration de recettes et formulations propres, un code marketing emprunté à l'univers des parfums, le tout au service d'une matière première d'exception, la rose de Grasse. "L'idée, explique-t-elle, consiste à la sublimer dans tous les domaines, la valoriser autrement, hors des éternels fragrances et bouquets". Cette approche mono-produit se traduit par la création de gourmandises salées et sucrées, élaborées avec des fruits et légumes locaux évidemment, de condiments, d'alcools mais aussi de produits pour le corps ou la maison. Une gamme large pour gourmets, distribuée en ligne ainsi que dans trois concepts stores éponymes, à Grasse, à Cannes et à Nice, qu'il s'agit désormais de déployer plus largement.

Artisan et producteur

"Notre concept a fait ses preuves. On observe une adhésion coup de cœur à la marque. Ces six derniers mois, nous avons vendu 20.000 produits", annonce la dirigeante, qui a levé au printemps 2022 une enveloppe de 700.000 euros auprès de business angels et financeurs institutionnels. Opéré par Rise Partners, ce tour de table a permis à l'entreprise azuréenne de se structurer et de dimensionner son laboratoire de transformation et de production. "Nous sommes des artisans, tout est fait à la main". L'entreprise est également productrice puisqu'elle possède ses propres champs de roses, un hectare à Grasse, qui lui permet d'être "quasi-autonome". "Nous avons produit entre 6 000 et 8 000 pieds cette année et nous développons des partenariats pour nous fournir en rose Centifolia", précise-t-elle.

Réseau de distribution

L'objectif affiché de l'entreprise de 10 personnes en hiver, 15 en été, est donc d'accélérer son développement au régional, puis au national. L'ouverture d'une quatrième boutique est à l'étude, soit du côté de Monaco, soit à Aix-en-Provence. Des cibles CSP+ assumées par celle qui n'entend absolument pas faire du mass-market. "Nous sommes sur des produits de partage, festifs, de découverte, et non sur des produits du quotidien. D'où une fabrication aussi en petits contenants pour être accessible à toutes les bourses". Autre piste de développement, à dérouler lors de l'exercice 2023, la construction d'un réseau de distribution constitué de cavistes et d'épiceries fines "partageant les mêmes valeurs". Enfin, il conviendra aussi d'aborder le segment de marché BtoB dans le cadre des cadeaux d'entreprises, en mettant en exergue "une marque locale, qui valorise le territoire et ses savoir-faire".

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