Spécialiste de l’imagerie hyper paramétrique, AMK Biotech veut accélérer le développement de nouvelles thérapies

Fondé en 2021, le laboratoire de prestations de services innovants en santé, basé à Sophia Antipolis, constitue l’un des rares CRO dans le monde à maîtriser la technologie d’imagerie hyper paramétrique permettant d’accélérer et de perfectionner la caractérisation des molécules en développement. Une avance que la jeune pousse entend bien exploiter et consolider.
(Crédits : DR)

Fondée il y a un an tout juste, AMK Biotech entend bien imprimer sa marque dans le processus de développement et de validation de nouvelles thérapies. Basé à Sophia Antipolis, le laboratoire de prestations de services innovants, ou CRO (Contract research organization), est spécialisé dans l'analyse des tissus et la caractérisation des molécules candidates, une des nombreuses étapes qui jalonnent le processus long et complexe menant de l'idée au traitement. Une phase de développement que le laboratoire aux expertises pluridisciplinaires se propose justement d'accélérer. "Nous allions le travail en blouse blanche sur paillasse à celui du bio informaticien, des expertises techniques et scientifiques qui, combinées à des technologies de pointe, nous permettent d'être plus rapides, plus efficaces et plus performants qu'avec des technologies classiques", explique sa dirigeante Aïda Meghraoui.

Un temps d'exécution réduit de 30%

AMK Biotech s'appuie en effet sur la technologie d'imagerie dite hyper paramétrique. "Nous pouvons ainsi schématiquement analyser jusqu'à 40 paramètres sur un seul échantillon, contre 3 à 5 paramètres pour les technologies plus classiques, lesquelles nécessitent donc de multiplier les échantillons, les expériences et les analyses. Notre approche permet d'avoir plus d'informations en un temps d'exécution réduit de 30%". Une technologie très performante donc, née à Stanford (USA), perfectionnée à l'université de Zurich (Suisse), et commercialisée depuis trois ans par une société américaine. Qui se chiffre toutefois au compte-goutte.

"En France, il y en existe quatre, essentiellement dédiées aux laboratoires de recherche publique, donc utilisées pour la recherche fondamentale. Nous sommes une des rares entreprises au monde à amener cette technologie-là au secteur pharmaceutique afin de la déployer dans les étapes plus en aval du développement de traitement, à savoir les phases pré-cliniques aujourd'hui, et demain, les phases cliniques. C'est notre objectif à cinq ans", précise la docteure en immuno-oncologie. Qui ajoute : "Nous avons un temps d'avance du fait de notre expertise dans l'utilisation de cette approche et son adaptation aux besoins de nos clients. L'idée consiste donc, parallèlement à notre activité de prestation de services, à préserver cette avance à travers un travail de R&D interne". Celui-ci vise à développer des produits spécifiques complémentaires "pour aller encore plus loin dans la recherche de performance et d'efficacité des molécules analysées".

Tripler les effectifs

Accompagnée par Les Premières Sud et l'incubateur Paca Est, AMK Biotech s'adresse à une typologie de clients allant de la biotech à l'entreprise pharma, en passant par les CRO et laboratoires de recherche publique. "Nous adressons tous ceux qui développent des molécules et veulent prouver leur efficacité". En France, en Europe et, c'est un des axes de développement de l'entreprise azuréenne, en Asie. A cet égard, le premier prix remporté de l'étape niçoise du concours Digital Impulse porté par Huawei, la French Tech et le Comité Richelieu, et remporté par AMK Biotech début décembre, devrait l'y aider.

En outre, la jeune pousse, dont la majorité des projets concernent l'oncologie, souhaite élargir son spectre d'activité. "Nous avons obtenu dernièrement des projets sur des pathologies auto-immune et cutanée, notre objectif consiste désormais à pénétrer le marché du vaccin et celui des pathologies type infectieuses". Pour ce faire, AMK Biotech envisage de doubler, voire tripler d'ici à la fin 2023, son effectif qui totalise à ce jour une demi-douzaine de personnes. Des profils de doctorants en biologie et bio-informatique sont recherchés, ainsi que des commerciaux, histoire de transformer cet essai prometteur en success story made in France.

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