Monetivia propose une alternative au viager

Devenir leader de la vente en nue-propriété dans l'ancien, voila l'objectif de cette société qui propose ainsi un autre format que le viager. Pour y parvenir, elle compte désormais étendre sa présence dans le plus de territoires possibles.
(Crédits : DR)

Pour un senior, l'immobilier représente bien souvent la majorité du patrimoine qu'il possède. Entre 65 et 70% plus exactement selon un sondage Opinionway pour Monetivia qui chiffre également que chez les plus de 65 ans 80% sont propriétaires de leur résidence principale. Une ressource qui peut être utilisée pour mener des projets de vie. C'est bien souvent pour ces situations que les vendeurs ont recours au viager. "Souvent, on pense à des personnes en difficultés mais c'est une image d'Epinal", avance Thomas Abinal, cofondateur de Monetivia. Car les biens immobiliers ont bien souvent pris de la valeur et représentent un vrai potentiel.

Toutefois, le système du viager n'est pas optimal juge Thomas Abinal. Depuis 2016, sa société basée à Paris propose un nouveau type de transaction "plus éthique et moins risqué", défend le dirigeant. Il s'agit toujours d'acheter un bien en nue-propriété pour que le vendeur et occupant garde l'usufruit jusqu'à son décès. Mais c'est le calcul du prix de vente qui change. Lors de la transaction, le tarif est défini en prenant en compte la durée d'occupation "prévue" du vendeur, comme pour le viager. Mais la grosse différence c'est que le montant s'ajuste si cela dure plus ou moins longtemps. Si le propriétaire vit moins longtemps, "l'acheteur verse un capital supplémentaire à la succession, le montant est basé sur une grille connue par tous dès le départ", explique Thomas Abinal. Dans le cas inverse, Allianz indemnise l'acheteur. Un moyen d'obtenir le juste prix. "C'est normal de ne pas payer un bien le même montant si vous le récupérez dans dix ou vingt ans", appuie l'entrepreneur.

Le Sud représente 20% de l'activité

Ce schéma de transaction s'adresse avant tout aux propriétaires ayant une succession. "Beaucoup connaissent déjà la vente en viager mais ne souhaitent pas y recourir", assure Thomas Abinal. Il note d'ailleurs une nouvelle tendance, celle des seniors qui veulent anticiper leur transmission en donnant des liquidités à leurs enfants plus tôt. Autant de raison qui font que Monetivia ne propose pas de transaction avec une rente "qui n'a pas d'intérêt pour le vendeur puisque cela revient à faire crédit à un acheteur sans savoir s'il pourra toujours payer". L'offre de l'entreprise a généré 200 transactions pour 200 millions d'euros d'immobilier vendu. "Les prix de vente sont très variables, nous faisons aussi bien des studios à Paris que des villas sur la Côte d'Azur", précise le dirigeant.

L'ambition de Monetivia est de s'étendre un maximum. Une levée de fonds de 2,5 millions d'euros doit justement permettre cette expansion. Cela passe par la communication auprès des potentiels vendeurs mais aussi par un maillage territorial plus important. L'entreprise dispose déjà deux bureaux dans la région Sud, à Marseille et Cannes avec une personne présente dans chacun. Celui dans la cité phocéenne a ouvert en 2021, en plein boom de l'immobilier local. "Ce n'était pas tactique, cela répond à notre volonté d'être présent dans les grandes villes", rétorque toutefois Thomas Abinal.

Pour Cannes, la donne est différente avec une implantation dès 2018. Certes les Alpes-Maritimes représentent un département avec beaucoup de seniors, mais c'est aussi "un marché immobilier intéressant pour les investisseurs qui se projettent sur plusieurs années". Le Sud représente d'ailleurs 20% de l'activité de Monetivia, qui ne souhaite pas dévoiler son chiffre d'affaires. En revanche, l'entreprise annonce vouloir atteindre les 25 millions d'euros d'ici cinq ans en devenant le leader de la vente en nue-propriété dans l'ancien. Et cela passera forcément par un fort développement dans le Sud.

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