« Nous prévoyons une première levée de fonds pour 2023 » (Amine Ben Aballah, Hexamobile)

Reconditionner les smartphones pour les reconditionner c’est le cœur de métier de la startup basée en Provence, positionnée très tôt sur ce qui était alors un marché de niche. Si la filière reste à construire sur le territoire, la pépite a su pivoter pour accélérer ses ventes en prenant le pari du e-commerce. Mais son dirigeant ne dit pas non à de nouvelles boutiques.
(Crédits : DR)

Sa cible, ce sont les particuliers à qui Hexamobile rachète les smartphones pour leur donner une seconde vie. C'est ce que l'on appelle la seconde main et s'il y a 7 ans - date à laquelle la startup voit le jour - c'est alors une démarche assez pionnière, depuis, le concept de fin à l'obsolescence programmée est devenu un sujet de société comme de transition écologique.

C'est de l'étranger - de l'Angleterre notamment - qu'Amine Ben Aballah trouve l'inspiration : là-bas, le marché du reconditionné - nous sommes alors en 2015 - est déjà ancré dans les habitudes. La curiosité pousse celui qui est alors encore étudiant à tester. Testet et approuver un concept qui devient donc le cœur de métier d'Hexamobile.

Une filière qui peut encore se consolider

Tout démarre sur leboncoin puis c'est Amazon... aujourd'hui hexamobile vend via un site e-commerce dédié.

La filière du reconditionné est-elle déjà constituée sur le territoire ou faut-il la consolider ? « Le secteur est déjà bien occupé, mais il reste encore à faire », assure Amine Ben Aballah.

Hexamobile qui se différencie aussi par sa virginité en termes de levées de fonds. Car oui, la startup n'est pas encore connue l'aventure du tour de table. Ce qui ne saurait tarder cependant, car pour affiner son développement, une première levée est programmée, elle devrait démarrer son processus cette année afin d'arriver à une conclusion en 2023. « Nous avons un gros développement à faire sur notre site », annonce le dirigeant pour expliquer le fondement de ce premier appel à des investisseurs extérieurs. « Nous essayons de créer un écosystème de reprise et de vente. Cela va nous permettre de former des techniciens et donc de créer de l'emploi ».

Le choix de la double stratégie

L'ensemble de la démarche se fait en ligne, gratuitement pour qui veut vendre. Et c'est de la même façon qu'il faut procéder pour acheter. Mais outre le digital il y a aussi l'option physique, via la boutique qui se situe à Aix-en-Provence.

« Nous avons une double stratégie aujourd'hui. En 2019, nous avions une stratégie de développement sur les magasins, d'où la boutique à Aix-en-Provence, mais effectivement, avec l'impact du Covid, nous avons décidé de nous concentrer sur les ventes en ligne. Et c'est sur cela que nous nous concentrons aujourd'hui ».

Le développement d'un réseau physique est-il envisageable ? « Nous conservons le magasin d'Aix-en-Provence, personnellement, acheter en magasin est ce que je préfère, mais nous verrons quelle stratégie adopter sur ce point ».

Quand on crée son entreprise à 19 ans avec 250 euros en poche et que l'on choisit de se positionner sur un marché naissant, quel conseil donner à ceux qui entreprennent et innovent ? « Persévérer ! Ce n'est pas facile. Mais si on croit en son projet il faut aller jusqu'au bout et s'en donner les moyens ».

Un acteur économique chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Marseille s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

La chronique est animée par Sophie Hebrard pour BFM Marseille et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

BFM Marseille Provence : canal 30 de TNT Régionale, les box canal 284/516 (SFR), 375 (Orange), 362 (Bouygues), 916 (Free) , sur bfmmarseille.com, en replay sur la plateforme gratuite VOD "RMC BFM PLAY" et l'application dédiée à télécharger.

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Commentaire 1
à écrit le 11/01/2024 à 22:22
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Et la société a disparu après avoir été condamnée par la DGCCRF pour pratique commerciale abusive. Merci d’avoir contribué à leur arnaque. Vérifiez vos sources.

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