Spécialiste de l'optronique, Nexvision envisage aussi la vente de produits

La PME établie à Marseille élabore des algorithmes afin de permettre à des outils optiques de traiter les images et de les analyser. Un savoir-faire qui s'applique dans de nombreux secteurs d'activité, de la science, à la défense en passant par le transport. Vincent Carrier, le PDG, veut désormais réaliser la production et ventes de produits en plus d'effectuer le travail de bureau d'études
(Crédits : DR)

Le point commun entre la caméra d'un parc d'attraction, celle thermique d'un fusil ou un dispositif conçu pour aider un pilote d'avion à voir à travers le brouillard se trouve à Marseille. Car c'est sur ce type de technologie que travaille la société Nexvision. La PME de 36 salariés se définit comme une entreprise spécialisée dans l'optronique. "C'est un mot barbare qui désigne l'association de l'électronique et de l'optique", résume Vincent Carrier, le président-directeur général de la société qu'il a fondé en 1992.

Diversification stratégique

Pour simplifier, on pourrait réduire l'optronique à une caméra. "Mais ce serait s'arrêter à la capture de l'image", note Vincent Carrier. L'équipe de Nexvision, composée exclusivement d'ingénieurs, s'attelle donc à équiper ces caméras de systèmes de vision capables de traiter l'image et de l'analyser. Le tout grâce à des algorithmes développés en interne. Chaque technologie, du rayon X aux ondes térahertz en passant par l'infrarouge, nécessite des codes et des capteurs spécifiques. Tout l'intérêt est de voir ce qui n'est pas visible et sans qu'un humain ait forcément besoin d'être à la manœuvre.

En tant que bureau d'études, Nexvision aide ses clients à constituer leur cahier des charges. "Nous résolvons un problème général", souligne le dirigeant. Les petites productions, 300 pièces maximum, sont assemblés à Marseille. "Les applications sont très nombreuses, cela concerne le médical, la science, l'inspection industrielle, le transport, le spatial, la défense ou encore l'entertainment ", liste Vincent Carrier. Un éventail de marché qui permet à Nexvision une grande diversification. En effet, aucun secteur ne dépasse les 20% de l'activité de la société aux 2,8 millions d'euros de produit d'exploitation.

"Basculer vers la vente de produits"

Parmi ses clients, Nexvision compte des géants comme Thales, Airbus ou Zeiss. La société compte également trois filiales à l'étranger. A chaque fois cela était nécessaire pour toucher un nouveau marché. En Inde, elle n'y faisait que du logiciel, en Bulgarie il était nécessaire d'avoir une entité surplace pour vérifier la production marseillaise et enfin au Maroc pour développer la vidéosurveillance dans la ville de Fès.

L'international ne représente que 20% de l'activité de la PME, mais Vincent Carrier souhaite accélérer sur ce domaine. Notamment pour changer le modèle de Nexvision. "Nous voudrions basculer vers la vente de produits", avance-t-il. Autrement dit fournir directement les clients et ne plus jouer le rôle de sous-traitant de grosses structures. "Nous visons l'Afrique et notamment le marché de la défense avec des Etats, plutôt petit, qui n'ont pas encore d'accords avec d'autres pays", détaille le dirigeant. Pour mener à bout ce projet, Nexvision voudrait installer une unité de production. Un investissement estimé à 1,4 million d'euros auquel le plan de relance dans le cadre de l'objectif de réindustrialisation.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.