La R&D, la brique innovation qui fait (aussi) gagner des parts de marché à Flex’O

Un an après sa création, la startup basée à Sophia-Antipolis accélère sa présence dans les différentes métropoles françaises. Alors que l’usage du bureau interroge, que sa « consommation » s’est et va encore se transformer, le succès fulgurant de la proptech doit beaucoup à l’investissement consenti en recherche et développement. Et la brique techno est clairement celle qui lui permet de faire mieux que les acteurs classiques et bien installés du marché.
(Crédits : DR)

L'innovation est le nerf de la guerre. C'est même celui de la relance. Et si l'innovation ne doit pas se résumer à l'innovation technologique, lorsque des briques numériques s'ajoutent à l'innovation de service, c'est quelque peu le combo gagnant.

C'est en tout cas celui adopté et déployé par Flex'O. La startup est née début 2020, fondée par Christophe Courtin dont l'appétence pour ce qui est disruptif est connu. L'exemple qui « parle » est bien sûr celui de Santiane, qu'il créé quand l'assurance ailleurs qu'en cabinet semblait aussi loufoque qu'improbable. Pourtant Santiane est belle et bien devenue une fintech solide qui a su prendre sa place sur le marché plus qu'iltra-concurrentiel de l'assurance.

Les « codes » Courtin

Si ça, c'était avant, l'état d'esprit et l'approche « pas pareil », Christophe Courtin les a conservés. Après l'assurance et la santé, c'est vers l'immobilier qu'il se tourne, créant Courtin Real Estate il y a 4 ans. Flex'O est la dernière-née du groupe. Car l'immobilier et ses tendances, le chef d'entreprise les perçoit déjà bien avant la crise. A Sophia-Antipolis, où il est installé et où se concentrent ses projets, son parti pris est de réhabiliter ce qui peut est existant et peut l'être lui insufflant les normes environnementales qui vont bien.

Une attente - qui alors ne s'exprimait peut-être pas comme elle s'exprime désormais - mais qui était attendue par les investisseurs, par essence - Sophia-Antipolis étant la première technopole européenne - internationaux.

La notion de service est évidemment une autre brique que Christophe Courtin valorise dans les projets qu'il porte. Et ça aussi, il le pressentait bien avant la crise, quand la dimension numérique, sans-contact n'étaient pas aussi prégnants.

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Flex'O donc, adopte les « codes » Courtin. L'annonce, dernièrement de l'implantation à Montpellier après Sophia-Antipolis bien sûr, Nantes, Lille, Lyon, porte au total, « l'empreinte » de la proptech sur près de 15.000 m2 - 14.800 m2 précisément - en France. Un développement que Christophe Courtin lui-même qualifié de « fulgurant ». « Il y a 4 ans, lorsque je revendiquais la volonté de faire des bâtiments prime, avec des services associés, on me disait, « c'est bien ». Aujourd'hui tout le monde trouve cela formidable ».

2 millions d'euros investis en R&D

Surtout, en allant aussi vite, Flex'O s'impose sur un marché, occupé depuis de longues années par des acteurs dits historiques. L'usage du bureau devient par ailleurs, encore davantage, un enjeu central pour les entreprises, comme pour les salariés itinérants ou les indépendants. « Le bureau reste un endroit social, ouvert, pour certains, c'est même le seul », commente Christophe Courtin.

La possibilité de jouer à fond sur la flexibilité, avec des modules de réservation légers, souples, est un atout différenciant face aux structures peu habituées, dans l'esprit et dans les process, à cette capacité à faire autrement, presque au sur-mesure.

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Si c'est ce qui signe la différenciation de la startup, c'est aussi beaucoup grâce à ses investissements en R&D. La brique techno est en effet celle qui supporte ce modèle flexible. Quatre ex-Santiane ont d'ailleurs rejoint l'équipe de Christophe Courtin afin de « développer de A à Z une solution maison qui permet de digitaliser le parcours clients ». Soit un budget consacré de 2 millions d'euros pour une année de développement. « Cet outil nous permet d'aller vite, il génère automatiquement le rapport entre la facture et le client par exemple. Il génère de la data brute que nous pouvons mettre à disposition du client ». C'est également un outil qui offre la possibilité de générer un ticket bureau, sorte de « forfait » sous forme de QR Code crypté, qui consent des heures aux collaborateurs, à utiliser en fonction des besoins. « Pour cela il faut de la technologie », appuie Christophe Courtin et cela « même le leader de le fait pas ».

Avec une équipe de 5 personnes consacrées au pôle R&D, Flex'O grignote des parts de marché au fur et à mesure de son déploiement territorial. « Nous pensons être le premier acteur français du coworking », note Christophe Courtin. Qui a d'autres projets de déploiement dont Lyon (encore) « Nous signons 30. 000 m2 de bureaux cette année ». Courtin Real Estate, qui a fortement recruté en 2020 avec l'embauche de 15 nouveaux profils, prévoit la même cadence pour 2021. Ce qui devrait se répercuter sur le chiffre d'affaires, de l'ordre de 100 millions d'euros pour l'exercice 2020.

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