Les chaussures de plage Cacatoès veulent prendre leur envol à l’international

Installée à Marseille, cette entreprise d’une dizaine de salariés propose des chaussures de plage parfumées fabriquées au Brésil. Si le produit se prête plutôt à la saison estivale, la marque entend contrer cette saisonnalité en développant sa présence internationale et en proposant des chaussures adaptées à l’hiver.
(Crédits : DR)

Pas moins de 149 couleurs. Un parfum de bubble gum. Une empreinte caractéristique qui s'inscrit sur le sable à chaque pas... Pour se distinguer, la marque marseillaise Cacatoès mise beaucoup sur l'expérience sensorielle du client. « C'est un peu grâce au parfum qu'on s'est fait connaître », admet Jordane Assouline, fondatrice de l'entreprise née en 2016.

Alors qu'elle se rend au Brésil pour des vacances, elle décide de s'y installer quelques temps. Elle aime la manière dont on y vit et perçoit l'intérêt qu'elle aurait à créer sur place une marque française, elle qui vient du secteur du prêt-à-porter. Mais c'est finalement l'inverse qui se produit.

Sur place, dans ses allers-retours fréquents entre ville et plage, elle a du mal à trouver sandale à son pied. Dans le même temps, elle découvre une technique assez prisée au Brésil : le moulage par injection de PVC. « C'est un peu comme un gâteau », compare-t-elle. « On met tous les ingrédients et le parfum dans un moule et on obtient une chaussure unie. On peut ensuite ajouter des imprimés ou des paillettes ». Ce travail a un certain coût mais elle aime l'esthétique qui en résulte. Un partenariat est conclu avec une usine locale. D'autres suivront, en fonction des modèles souhaités et des besoins de production, toujours au Brésil.

10 à 15 % du chiffre d'affaire réalisé à l'export

En 2016, elle intègre un premier showroom français. La marque ne propose alors qu'un modèle, en douze couleurs. Elle se décline désormais en 35 modèles. Pour femmes, hommes et enfants. La distribution se fait au sein d'un réseau comprenant « des chausseurs, de grands magasins comme Printemps, des concept stores, des magasins de sport... »  Une diversité de points de vente qui correspond à celle des modèles. En France, la marque est présente chez 500 revendeurs.

Quant à l'export, il représente 10 à 15 % du chiffre d'affaire. « Nous sommes présents dans une vingtaine de pays, essentiellement en Europe. Mais nous voulons aller beaucoup plus loin ». Jordane Assouline aimerait s'imposer dans des pays où les saisons sont inversées par rapport aux nôtres, afin de contrer l'effet de la saisonnalité et de lisser les ventes.

« En 2020 et 2021, nous avions pas mal d'ouvertures de pays prévues mais elles ont été reportées à cause du covid-19 », regrette la chef d'entreprise qui espérait ainsi prendre davantage place en Asie, en Amérique du Sud et aux Émirats Arabes Unis.

Des mocassins et des chaussures d'hiver

Mais cela ne l'a pas empêchée de réaliser une bonne année 2020, avec une croissance de 30 % de son chiffre d'affaire. « Nos chaussures sont un produit intéressant pour rester à la maison ». Et les consommateurs ont pu se fournir sur la boutique en ligne, laquelle a enregistré une affluence record, avec une fréquentation en hausse de 600 % pendant le premier confinement, 130 % sur l'année. Ce qui a obligé à former les équipes au métier de la vente en BtoC et à intégrer les places de marché où la marque n'était pas encore présente.

Ainsi renforcée sur le digital, elle peut préparer sereinement le lancement de ses deux prochains produits. Cet été devrait ainsi sortir une gamme de mocassins afin de toucher un public homme encore minoritaire parmi ses clients. Cacatoès entend aussi s'émanciper du seul marché estival en proposant des chaussures d'hiver. Des nouveautés qui garderont la signature de la marque, fabriquées au Brésil par injection de PVC et bien sûr parfumées, café pour les mocassins, vanille pour les chaussures d'hiver.

L'entreprise comptait par ailleurs ouvrir des boutiques éphémères cette année. Le projet est reporté à 2022 en raison du contexte sanitaire. A la place, elle pourra s'appuyer sur une collaboration avec Le Bon marché (Paris) à qui elle garantit l'exclusivité d'une ligne de chaussures. « Nous aurons un corner chez eux cet été. Nous allons également entrer chez Printemps Haussman ». De grands magasins qui devraient l'aider à asseoir sa notoriété et l'aider ainsi à conquérir le marché international.

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