La chaudronnerie Moscatelli déménage pour "changer de dimension"

FRANCE RELANCE. Episode 6. La PME originaire du Vaucluse, spécialisée en chaudronnerie, va emménager dans un nouveau bâtiment qui va lui permettre d'accroître et moderniser sa production. Un moyen d'augmenter son portefeuille client.
(Crédits : Moscatelli)

On peut parler d'une reprise spectaculaire. Depuis l'arrivée aux manettes de Rémy Volps en 2017, la chaudronnerie Moscatelli a vu son chiffre d'affaires passé de 7 millions d'euros à 13 millions d'euros en 2020. Une croissance qui rend son siège trop étroit. "Le bâtiment n'est plus adapté, nous n'avons plus assez de place", confirme Rémy Volps. Fini donc les ateliers qui se sont greffés au fur et à mesure du développement de l'entreprise depuis une cinquantaine d'années. La PME de 110 salariés va quitter Sorgues pour se déplacer de quelques kilomètres à Entraigues dans un nouveau lieu de 5 000 mètres carrés, contre 3 000 mètres carrés actuellement.

"Cela va nous permettre de bénéficier d'équipements plus efficaces et de moderniser l'outil de production. Nous étions, par exemple, limités pour inclure de la robotisation dans notre process", explique Rémy Volps. Un nouveau bâtiment et du matériel qui figurent parmi les projets retenus du plan France Relance en région Sud. Un investissement de cinq millions d'euros, trois pour le bâtiment et deux pour les outils de production.

"Changer de catégorie"

Si le déménagement n'est prévu que pour le printemps, il porte déjà ses fruits. "Nous avons déjà eu une première commande liée à ces futurs locaux, des clients sont venus et ont constaté que nous pouvions répondre à leur besoin. Cela n'aurait pas été possible sans", assure Rémy Volps. Deux centres d'usinages ont d'ores et déjà été commandés. Ils vont permettre à la société de développer son métier de maintenance, qui représente aujourd'hui 20% de son activité. "Nous allons pouvoir prendre de nouveaux marchés, notamment dans l'énergie, ainsi que nous rapprocher de toutes les industries locales", se réjouit le dirigeant.

L'entrepreneur ambitionne "de changer de catégorie" en séduisant plus de clients. Aujourd'hui, 80% de l'activité se réalise sur le métier historique de chaudronnerie et sur le traitement d'air dans certaines usines. Les clients sont issus des secteurs pharmaceutiques, cosmétiques, agro-alimentaires et de l'énergie. On trouve des noms bien connus comme Sanofi, Agis ou EDF.

Développer l'international

La PME vauclusienne travaille sur du sur-mesure. Son bureau d'étude de sept personnes élabore les meilleures solutions pour répondre aux différents besoins de ses clients. "Nous faisons toutes les formes pour toutes les conceptions", souligne Rémy Volps. Moscatelli travaille aussi bien sur une piscine pour les chiens pour les vétérinaires que sur l'EPR anglais Hinkley Point.

L'international fait aussi partie des axes de développement de l'entreprise. "Nous n'avons pas de cibles particulières, nous faisons selon les opportunités. Nous sommes très présents sur Iter, nos clients là-bas nous emmènent parfois avec eux sur d'autres projets à l'étranger", détaille Rémy Volps. Moscatelli a déjà fait preuve de son savoir-faire puisqu'elle a fait partie des entreprises qui ont travaillé en 2016 sur le sarcophage de Tchernobyl. Toutes ses ambitions se traduisent dans un objectif de 20 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici 2025.

Passionné par son métier, Rémy Volps espère montrer que le secteur de la chaudronnerie est dynamique. Pour y parvenir, il travaille sur un premier brevet à déposer d'ici le milieu de l'année. "Nous essayons de transformer la culture de l'entreprise".

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.