La Salaison du Champsaur investit dans la modernisation de sa production

FRANCE RELANCE. Episode 5. La charcuterie artisanale des Hautes-Alpes figure parmi les projets retenus du plan France Relance. Un investissement qui va lui permettre d'augmenter sa capacité de production, de numériser la traçabilité de ses produits mais aussi de varier son offre.
(Crédits : La Salaison du Champsaur)

"Nous avions besoin de réaliser cet investissement pour rester compétitif et être capable de répondre à une demande", explique Bertrand Hardy, directeur du site de la Salaison du Champsaur. La charcuterie artisanale installée à 1100 mètres d'altitude dans les Hautes-Alpes construit une extension de son site de production. "Nous avons des ruptures de stocks sur certains de nos produits secs à cause d'une forte demande".

Ce projet est l'un de ceux retenus par le plan France Relance dans la région Sud. Il représente un investissement de 1,2 million d'euros, dont la moitié dans le cadre du plan de relance. "Dans l'idéal, le site sera opérationnel à l'automne", selon Bertrand Hardy. Cela doit permettre d'augmenter la capacité de production de 30%. La charcuterie pourra ainsi continuer à fournir ses clients qui sont les grandes surfaces traditionnelles des Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence et de l'Isère, département frontalier.

Un pas vers le BtoC

La Salaison du Champsaur se positionne sur des produits secs issus de porc de montagne. Elle s'appuie sur une filière locale avec la marque Montagnard des Alpes ainsi que l'abattoir de Gap. Un positionnement choisit par son fondateur et gérant Michel Barthélémy dès le début de l'aventure en 1987. Mais ce créneau aujourd'hui de plus en plus concurrentiel. Pour continuer à monter en qualité, la PME de 25 salariés va également profiter de son investissement pour numériser sa chaîne. Un moyen d'améliorer la traçabilité du producteur jusqu'à la commercialisation, enjeu de plus en plus important dans l'agro-alimentaire.

"Nous allons aussi développer de nouveaux produits", prévient Bertrand Hardy sans en dire plus. Le circuit de distribution va également s'élargir à des vendeurs de légumes et produits frais qui complètent leur offre avec de la charcuterie. Autre ambition, celle de développer la vente à en ligne. Jusqu'à présent il manquait les colis réfrigérés. Un pas vers le BtoC qui n'est pas tout à fait le premier puisque depuis un an le site de production possède aussi une boutique. Cette activité reste toutefois mineure dans le chiffre d'affaires, non communiqué, mais en hausse de 14% en 2020. Toutes ces évolutions seront accompagnées par un changement de direction puisque le gérant Michel Barthélémy laisse sa place au printemps à sa trois filles, Eugénie Grégoire, Delphine Barthélémy et Magali Barthélémy. Le début d'une nouvelle aventure.

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