La Pousseraie fait le pari de l'aquaponie verticale

La start-up installée à Nice va débuter la culture de micro-végétaux grâce à une ferme autonome en circuit court mêlant aquaculture et hydroponie. L'objectif est notamment de disposer d'un outil de production qui optimise l'espace. Les premières ventes sont attendues pour la fin de l'été.
(Crédits : La Pousseraie)

"Nous avons 18 mois pour prouver que notre modèle fonctionne", fixe Blanche Duncombe. Avec deux amis, Juliette et Damien Willier, elle donne naissance à La Pousseraie, une start-up qui veut produire et vendre des micro-végétaux issus de l'aquaponie. Cette méthode de culture repose sur l'utilisation de poissons afin que leurs déjections fertilisent des plantes hors sol. Le tout en cycle fermé. "Nous avons découvert une ferme de ce type de ferme en Ecosse puis nous nous sommes lancés", raconte Blanche Duncombe.

La Pousseraie compte produire des micro-végétaux, ciblant particulièrement les restaurateurs de la Côte d'Azur. "C'est le stade d'apparition des deux premières feuilles, juste avant les jeunes pousses, cela booste le goût et l'esthétisme", détaille Juliette Willier. "Les utilisateurs sont les restaurants gastronomiques", enchaîne-t-elle. D'où la volonté de viser une clientèle BtoB.

Le choix de la ferme aquaponique répond à trois vœux du trio d'entrepreneurs. "Nous voulions produire et commercialiser des micro-végétaux, contribuer à l'agri tech en testant quelque chose de vertueux mais aussi lutter contre la pression foncière en verticalisant notre culture", détaille Juliette Willier. La Pousseraie fabrique en effet sa propre ferme. Issu d'une formation d'ingénieur, Damier Willier développe un système autonome pour limiter au maximum la main d'œuvre. A terme, l'idée est de s'installer dans des inutilisés, notamment ceux des collectivités.

Une production sur le point de débuter

Pour l'instant, la première étape pour la start-up niçoise est justement de faire pousser ses plantes. Elle vient d'emménager dans des locaux de 125 mètres carré à proximité du Marché d'intérêt national. "Entre 20 et 30 mètres carrés seront dédié à la production de micro-végétaux", souligne Blanche Duncombe. Au total, la capacité monte à 70 mètres carré de culture. Des premiers contacts sont noués avec des restaurateurs, les premières ventes sont attendues "à la fin de l'été".

La première gamme comprend 8 produits différents, dont la croissance peut varier de 10 jours à 4 semaines. "Nous testons énormément de variétés, cela dépend des semences que nous trouvons", précise Blanche Duncombe. Pour asseoir son développement, La Pousseraie souhaite "innover en transposant les moyens commerciaux modernes dans le monde du végétal". Concrètement, le site de la start-up va proposer un espace client se basant sur les codes du e-commerce pour faciliter les commandes.

"L'objectif commercial est d'être réactif pour livrer en quelques jours, prévient Juliette Willier. Nous sommes dans une démarche éco-responsable avec une volonté de limiter les trajets pour un produit très frais". Pour développer son modèle La Pousseraie a rejoint l'incubateur Paca Est en avril dernier. "Il s'agit de notre première expérience, notre ferme est un pilote, nous devons vérifier que c'est viable et ensuite nous nous implanterons pour le long terme", prévient Blanche Duncombe. Qui vise 100 clients d'ici deux ans. Ce qui validerait le modèle...

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