Maxime Cousin – CEO O'Sol : "La crise oblige à adapter son état d'esprit au monde post-Covid-19"

Comme beaucoup de jeunes pousses et comme beaucoup d'entreprises, la startup basée à Cannes et Monaco voit forcément son environnement, ses marchés, son plan de déploiement être impactés par les conséquences provoquées par l'épidémie. Mais pour le co-fondateur de celle qui a mis au point une solution de recharge d'énergie mobile, ce temps de profonde remise en question doit être l'occasion de rester concentré sur ce qui est contrôlable tout en étant conscient de ce qui va changer plus durablement, notamment dans les habitudes de consommation.
(Crédits : DR)

Depuis le mois de mars, le monde entreprenarial est passé dans une autre dimension. Faite d'inconnu, de questionnements mais aussi de temps donné pour poser sur la situation un regard le plus positif possible. Comprendre, prendre le temps de réévaluer stratégie et produit, parce que forcément, il va falloir adapter le tout à ce que sera ce fameux monde d'après dont on ne sait pas encore vraiment de quoi il sera fait.

En pleine phase de levée de fonds et en plein développement accéléré après un séjour sous les cieux du Nevada pour le CES Les Vegas 2020, O'Sol, est, comme toutes les entreprises, impactée - ne serait-ce que dans son fonctionnement - par les conséquences du coronavirus. Une période qui peut se révéler anxiogène pour les dirigeants, comme pour les salariés de TPE/PME, mais qui peut aussi être un temps imparti pour se poser et tout mettre - ou presque - à plat.

Une vision foncièrement positive que défend Maxime Cousin. Le CEO d'O'Sol ne cache pas que, bien sûr, "la roadmap et les priorités ont changé".

La gratitude, valeur fondamentale, à apprécier

Le Covid19, le confinement et la crise économique qui s'enclenche après la crise sanitaire sont des facteurs de remise en question qu'il est nécessaire d'appréhender de façon constructive. D'abord, parce que rappelle Maxime Cousin, "c'est le propre de l'entrepreneur de ne pas tout appréhender sous l'angle problème, mais plutôt de considérer l'ensemble sous l'angle d'opportunités. Cette période est ultra intéressante, autant à titre professionnel qu'à titre personnel".

Clairement, "nous ne pouvons pas rester enfermés pendant deux mois et s'attendre à ce que le retour à la vie active se fasse exactement comme avant". Pour au moins une raison simple, parce que "le coronavirus avec ses conséquences nous remet face à nous même, nous permettant de nous rendre compte de la valeur d'un certain nombre de choses dont nous sommes privés, au plan personnel comme professionnel", explique le dirigeant pour qui le mot sans doute à retenir n'est ni business ni développement mais gratitude. Et la gratitude, c'est ce qui doit mener à "nous concentrer sur la partie positive de la situation. Comme toute crise, celle que nous traversons ne doit pas être perçue comme un problème mais comme un changement et une opportunité".

Privilégier le mode lean

Evidemment que comme toute période de crise, il faudra repenser des postes dépenses, réévaluer certaines méthodes et fonctionnements. Mais voilà aussi un moment pour se "reconnecter avec ses salariés, ses partenaires. Créer du lien, autrement, se rendre compte que derrière le business, il y a avant tout de l'humain".

Tout cela n'évite pas, bien au contraire, l'ordre et la méthode. "Il est essentiel alors de se pencher sur ce qui est contrôlable, c'est-à-dire les finances, la stratégie, le produit. Ce qui demande un énorme pragmatisme, de prévoir également des plans de sortie, optimistes comme pessimistes et d'élaborer des stratégies pour chacun". Car la question reste entière : "comment vont réagir les marchés" ? Une interrogation dont il faut tenter d'anticiper les réponses pour s'adapter vite, très vite.

"Il faut vraiment adopter un mode lean dans divers secteurs, aussi bien les dépenses, la stratégie que dans les méthodes de travail".

L'après confinement verra-t-il le maintien d'une tendance que le confinement a largement fait émerger, à savoir le consommer local ? Il n'est pas question ici d'alimentation mais d'un autre circuit court à favoriser, celui de la "consommation" des pépites et expertises locales. "L'une des tendances sera sans doute de promouvoir la production locale et j'espère que des aides encourageront cette démarche", dit Maxime Cousin. Car produire local, jusqu'à présent n'était pas encouragé. Où on en revient au sujet de l'industrie...

Mais c'est encore vers la notion de gratitude que se tourne le CEO d'Osol, persuadé que tout ce qui se passe "à l'échelle humaine peut tout à fait se transposer à l'échelle de l'entreprise". Soit un vaste champ des possibles...

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