MyFoodRelais, le UberEats des petites communes

Créée en 2016 à Avignon, cette startup propose de livrer les plats de restaurants dans un périmètre de 25km, là où l’offre de restauration à domicile est limitée. Elle est à la recherche de financement pour se consolider avant de s’étendre à d’autres villes.
(Crédits : Observatoire de la Franchise)

A l'origine de Myfoodrelais, deux cousins, Noël et Cyril Berrahma. Tous deux vivent dans une zone reculée, en périphérie d'Avignon. Constatant qu'ils ne peuvent accéder aux services de livraison à domicile proposés par les plateformes classiques de type Deliveroo. ils lancent Myfoodrelais.

Le principe est simple : les habitants des communes alentours, dans un rayon de 25 km, peuvent commander un repas via l'application ou le site web développé par l'entreprise. Des frais de livraison sont appliqués, en fonction de l'éloignement vis-à-vis de la ville centrale, Avignon.

Diversifier l'offre de restauration dans les petites villes

De leur côté, les restaurateurs proposent leurs plats sans frais. "Nous proposons six spécialités", explique Miloud El Hassnaoui, gérant de l'entreprise. "Avant, nous en proposions 8 à 9 mais nous avons décidé de nous recentrer sur les produits qui ne se trouvent pas dans les petites villes". Plus de pizzas par exemple, des camions ambulants étant souvent proposés dans la plupart des communes visées. A la place, Myfoodrelais propose des mets indiens, japonais, ou encore des plateaux de fruits de mer. "Pour les habitants des communes, c'est une offre en plus pour déguster autre chose que ce qui est déjà proposé".

Entre les deux extrémités de la chaine, des livreurs sous le régime de l'auto entrepreneuriat qui se déplacent en voiture, chacun couvrant une zone définie. "Ce mode de fonctionnement est nécessaire car nous avons besoin de flexibilité", la demande variant beaucoup d'un jour à l'autre.

Opération consolidation

Si l'activité a atteint son pic courant été 2017, songeant déjà à conquérir une cinquantaine de villes en France, un changement de gérance et la concurrence de plus en plus forte des géants de la livraison comme Deliveroo ou Uber Eat compliquent le dévelopepment. "Certains restaurants exigent désormais certains volumes qu'ils ne demandaient pas auparavant. Ils sont également sollicités par d'autres plateformes, ce qui les rend plus exigeants". L'entreprise affiche un chiffre d'affaire de 80 000 à 90 000 euros.

Pour parvenir à se développer davantage, le dirigeant songe à organiser une levée de fonds. Objectif : obtenir 10 000 à 20 000 euros afin de lancer une importante campagne qui comprendrait "de la communication sur les réseaux sociaux, des publicités à la radio, des flyers, des offres promotionnelles et une amélioration du site web". De quoi attirer de nouveaux clients que l'entreprise se chargerait ensuite de fidéliser. Pour cela, il faudrait aussi développer la gamme de produits proposés, en y ajoutant notamment "des spécialités moins connues comme par exemple la cuisine africaine ou sri-lankaise".

Le projet est donc d'abord de consolider l'assise aux alentours d'Avignon. Et ensuite, pourquoi pas, de s'étendre vers d'autres territoires. "Le Gard est intéressant et porteur pour notre activité. Nous y sommes déjà un peu présents. On y trouve beaucoup de petits villages mal desservis, qui n'ont même pas de camion pizza. Il y a un réel potentiel". Une ouverture qui signerait un premier pas vers l'ambition initiale de l'entreprise : celle d'être présente dans une cinquantaine de villes en France.

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