MGI part à la conquête des ports internationaux

La PME située à Marseille développe un nouveau logiciel de traçage et gestion des flux de marchandise avec l’ambition d’élargir ses clients aux ports du monde entier.
(Crédits : Pixabay / HesselVisser)

Le flux des marchandises sur un port peut faire penser à une immense fourmilière. Plutôt que d'y mettre un coup de pied, Marseille Gyptis International veut y mettre de l'ordre. La PME marseillaise, au chiffre d'affaires de 6,5 millions d'euros, édite des logiciels pour dématérialiser les documents utilisés par les acteurs privés et publics pour la gestion de marchandise d'une chaîne logistique portuaire. Sa solution, le logiciel Ap+, est utilisée par 10 identités soit 13 ports : Marseille et Fos, Lyon, Sète, Dunkerque, Brest, Lorient, Saint-Malo, Bordeaux, Nouvelle-Calédonie, Mayotte, Guyane et Martinique. Cela représente 250 entreprises clientes et 1600 utilisateurs.

"Cela permet de suivre et d'optimiser les flux, avec notre système, 80% des marchandises sont traitées en 48 heures maximum, les ports qui gèrent encore tout avec du papier mettent au moins une dizaine de jours", souligne Dominique Lebreton, directeur du business développement et membre du board de MGI. L'entreprise de 40 salariés, dont le capital est détenu à 38 % par le Grand Port Maritime de Marseille et à 62% par l'Union Maritime Fluviale, prend un nouveau virage avec le lancement de son nouveau logiciel Ci5 en septembre. Son déploiement est d'abord prévu sur le port de Marseille-Fos, puis sur l'ensemble des clients pour 2019-2020.

Ce nouvel outil a nécessité un an et demi de développement par les équipes de MGI qui ont été accompagnées par celles de Thales Service. "Nous les avons choisis car nous voulions aller le plus vite possible", explique le dirigeant de 46 ans. Le logiciel a été distingué dès l'année dernière lors de l'IAPH (International Association of Ports and Harbors), de quoi lui donner du crédit au moment de prospecter de nouveaux clients.

Cap vers le nouveau monde

"Ci5 vient de connaître son premier succès commercial avec le port de Papeete à Tahiti, c'est important parce que le logiciel n'est pas encore sur le marché et cela prouve sa crédibilité", se réjouit Dominique Lebreton. Car au-delà d'un cinquième port ultramarin, MGI vise désormais des clients internationaux. "Nous avons commencé les démarches commerciales depuis un an", souffle le directeur du business développement, qui préfère rester discret en expliquant que les négociations peuvent être longues.

600 ports sont considérés comme des "bons candidats", c'est-à-dire avec au moins 30 000 conteneurs par an, même si l'objectif est plutôt de toucher des ports au-dessus du million. Tous les continents sont visés, l'Amérique semble être regardée avec plus d'insistance car très peu de ses ports possèdent par des systèmes de dématérialisation. Par ailleurs, MGI faisait partie en novembre dernier de la délégation marseillaise partie à Miami.

Autre projet pour la société marseillaise, le déploiement de son logiciel Channel 5 d'ici fin 2019. Cet outil utilise l'intelligence artificielle pour aider à l'organisation des ports en donnant en prédictif des informations sur les retards de navires, des bouchons sur la route des camions, la congestion des terminaux, la météo ou encore des pannes matérielles. Le but étant d'aider à la décision, en proposant des solutions, pour fluidifier l'activité portuaire et faire de la fourmilière un vrai ballet.

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