Areco appuie à l'export et affine son business modèle

Implanté à Grasse, le spécialiste de la nébulisation poursuit sa conquête en dehors des frontières hexagonales tout en disant sa volonté de rester en avance de phase sur un marché qui s'empare aussi des préoccupations éco-sociétales.
(Crédits : DR)

La nébulisation, c'est cette fragmentation de liquide qui permet d'obtenir un fin brouillard. C'est aussi la technologie - issue du monde automobile - dont s'est emparé Areco voilà vingt ans. Une technologie qu'elle a su faire fructifier en l'appliquant à un secteur précis, celui de l'agro-alimentaire et notamment des grandes surfaces. Plus clairement, la nébulisation, c'est cette fine brumisation qui s'est d'abord installée les étals des produits frais - légumes et fruits -, puis qui s'est déployée sur les segments de la marée, de la charcuterie, de la boucherie ou des fleurs. Avant de revenir à une application plus industrielle, vers le secteur de la pharmacie et de l'œnologie notamment. Un champ large qui a permis à Areco de diversifier ses axes de développement.

Ancrage mondial

Mais le développement, justement, ne se fait pas uniquement sur le marché domestique. Si c'est originalement au Brésil que la PME azuréenne a fait ses premiers pas internationaux, depuis sa volonté d'export s'est déployée dans d'autres territoires. Aux Etats-Unis, elle a d'abord posé ses valises sur la Côte Est, du côté du New Jersey avant de partir sur la Côte ouest, il y a un an, dans le sillage de l'un de ses clients, un fabricant de vitrines qui lui permet d'être présente au sein de la chaîne de supermarchés Alberstons. En Californie, Areco a ainsi mis en place un réseau technique et embauché un business développeur, ex-Pepsi "qui connaît donc bien la grande distribution", note Michel Gschwind. Sur le secteur USA/Canada, Areco a réalisé un chiffre d'affaires de 800 000 $ en 2017. "Le Mexique pourrait suivre", indique le co-fondateur de l'entreprise. En Australie, il est aussi question de mise en place d'une structure technique. Une destination exportatrice, "venue par hasard" qui représente une présence dans 8 magasins. Areco est aussi positionné en Espagne - via un business développeur - et au Portugal, avec un technicien également actif commercialement. Du côté de l'Allemagne, l'objectif est d'y installer un service technique également. Chez nos voisins transalpins, la PME grassoise est présente en direct pour certaines chaînes et en partenariat avec une coopérative. En Suisse, Areco s'est renforcée en réalisant l'acquisition de BRO, importateur de matériel placé en entrée de gamme, début 2017. "Nous avons conservé la marque, sinon nous aurions créé une marque low-cost nous-même", explique Michel Gschwind. "Aujourd'hui nous sommes sur une niche, mais l'idée est de l'occuper. Nous devons avoir une orientation de vente pour chaque segment. Il nous faut avoir réponse à tout".

Eco de la fonctinnalité

La nébulisation contribue donc à une meilleure conservation des aliments et des produits pour lesquels elle est appliquée. "Brumiser c'est plus écologique et ça coûte moins cher que le froid", souligne Michel Gschwind. Areco a également mis en place un service qui propose au client des recettes, à base de produits frais. Tout cela s'inscrit dans ce que l'on appelle l'économie de la fonctionnalité. "Le business modèle n'est pas évident", reconnaît le dirigeant azuréen, "nous intégrons donc une offre de service global. Dans notre stratégie, ce qui importe, c'est de toucher le consommateur". La mise à disposition de recettes saines, à base de produits frais intéresse pour le côté diététique, ce retour à une alimentation saine étant dans l'air du temps. Areco commercialise également des plaques réfrigérées, un système intermédiaire, fait pour la présentation nomade. Le pôle dédié à l'humidification industrielle représente pour sa part 1 M€. Un pôle "que nous comptons développer", prévient Michel Gschwind.

Précurseur sur un marché qu'elle a contribué à créer, Areco est persuadée de la nécessité d'être active et réactive. "Notre produit va-t-il se généraliser ou restera-t-il haut de gamme ?", interroge Michel Gschwind. Qui compte poursuivre son développement. Et qui vise un chiffre d'affaires de 20 M€ d'ici 2020, contre 13 M€ actuellement. Un challenge que l'accompagnement distillé au sein de l'Accélérateur PACA devrait aider à faire réalité. Areco emploie 100 personnes, dont 40 au sein de son siège social, 30 techniciens et notamment 5 salariés aux Etats-Unis.

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