Pourquoi les gants de Racer s’étendent au-delà du sport

L’entreprise basée à Salon-de-Provence mise sur l’innovation pour se développer et cherche à ancrer un peu plus ses gants dans le secteur de la Défense et des professionnels du BTP, de l’agriculture ou industriels.
(Crédits : DR)

Le nouveau sport favori de Racer est-il l'innovation ? La marque de gants fondée en 1927 mise en tout cas sur cet élément pour atteindre son objectif de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020, contre 6 millions pour 2017. Un seuil défini par Florent Katchikian, repreneur en 2014 de l'entreprise de 18 salariés installée à Salon-de-Provence. S'il y parvient, l'entrepreneur originaire de Manosque aura multiplié par plus de trois le chiffre d'affaires de Racer en six ans.

"Lorsque je suis arrivé, l'activité était à 8 0% liée au ski, sport historique de l'entreprise, j'ai d'abord voulu redynamiser le secteur de la moto", détaille l'entrepreneur. Pour y parvenir, il mise sur l'innovation, notamment des textiles afin de rendre les gants plus résistants, plus confortables ou chauffés. "Nous rajoutons une touche technologique et technique", précise le dirigeant qui investit 10 % de son chiffre d'affaires dans le pôle R&D constitué de 4 personnes.

Du sur-mesure pour la Défense et les professionnels

Dernière innovation en date, des gants connectés capables de vibrer en cas de vitesse trop élevée ou de prévenir de futurs dangers. Conçus avec la start-up toulonnaise Liberty Rider, ils sont actuellement en phase de test pour une commercialisation prévue début 2019. "Mon travail, c'est de chercher les besoins du futur. Chacune innovation que nous faisant pour le sport, nous essayons de la décliner dans tous les domaines", explique Florent Katchikian.

Si les gants de Racer sont avant tout prévus pour les motards, skieurs ou cyclistes, la PME commence à se diversifier vers le secteur de la Défense et les professionnels du BTP, de l'agriculture ou industriels. Pour ces clients-là, la production est faite sur mesure pour répondre à des problématiques précises, le but étant de rendre l'humain plus performant avec des gants, mais aussi des exosquelettes.

Ouverture d'une filiale au Canada et au Japon

Ces domaines ne pèsent que 20 % du chiffre d'affaires actuellement. "Si nous arrivons à faire 60 % liés au sport, 20 % à la Défense et 20 % aux professionnels ça sera bien", estime Florent Katchikian.

Autre projet : développer l'international. Présent dans 20 pays, Racer vend surtout en Europe de l'Ouest. L'export représente 15 % de son activité. "L'objectif est de monter à 40 %, et pour y arriver nous avons ouvert une filiale au Canada en début d'année. Nous allons en créer une autre au Japon", prévient l'entrepreneur.

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