Comment Usercube est montée en gamme

Après avoir proposé son logiciel de gestion des accès à des entreprises de taille modeste, la PME basée à la Penne-sur-Huveaune s’occupe désormais de clients comme Total ou Point P. Pour continuer son évolution, elle va se lancer aux Etats-Unis.
(Crédits : DR)

Grandir étape par étape. C'est le leitmotiv de Christophe Grangeon, co-fondateur et directeur général d'Usercube. "Nous sommes en phase d'accélération, mais nous ne voulions pas aller trop vite pour rester maîtres", explique le dirigeant. La PME basée à la Penne-sur-Huveaune développe depuis 2013 un logiciel pour gérer les identités numériques et les accès aux applications informatiques des entreprises. L'entreprise propose également de s'occuper de l'exploitation du logiciel.

"Notre objectif, c'est que le nouvel employé d'un de nos clients puisse avoir tout ce dont il a besoin pour travailler en 4 heures, de l'accès à son ordinateur à sa carte de cantine", prévient Christophe Grangeon. Viennent ensuite la gestion au quotidien et la sécurité. "Nous pouvons identifier les profils qui accèdent à un service et connaître leur légitimité", ajoute le directeur général.

"Il faut être assez gros pour être crédible"

La promesse a séduit des entreprises prestigieuses. Parmi les 120 clients d'Usercube, on trouve par exemple Total, le Crédit Agricole, Point P, le ministère de la Défense ou encore la Banque National de Belgique. Pour Christophe Grangeon, la plus-value d'Usercube réside dans sa technologie. "Au lieu d'éditer une boîte à outils nous développons un progiciel qui, une fois adapté à chaque client, fait le travail automatiquement", détaille-t-il. Ce modèle permet notamment à l'entreprise de pouvoir proposer son produit à de grosses sociétés.

Car pour convaincre des entreprises avec des effectifs importants, il a fallu multiplier les collaborations avec de plus petites tailles. En plus de regarder la technologie proposée, les clients scrutent le nombre de projets menés et s'assurent de ne pas rendre leur prestataire dépendant. "Pour exister face à des concurrents comme Microsoft ou Oracle Cloud, il faut être assez gros pour être crédible, c'est comme les poissons dans un aquarium, les gros vont avec les gros", résume Christophe Grangeon.

Le rêve américain

Aujourd'hui, l'activité se concentre en France et à 15 % à l'étranger dans le Benelux et en Suisse, mais le poisson Usercube a des envies de grand large avec l'ouverture d'une filiale aux Etats-Unis pour 2019. "Nous développons une nouvelle version de notre produit pour la fin de l'année en France, elle nous permettra de nous lancer outre-Atlantique", annonce le directeur général.

La phase de recrutement en cours doit répondre à cette ambition. "Nous attendons d'avoir une équipe managériale forte pour prendre le relais en France avant de nous occuper pleinement de la future antenne américaine", précise Christophe Grangeon. Les effectifs devraient passer de 40 à 70 salariés d'ici décembre. Cette évolution doit aussi accompagner le basculement du business model vers le SaaS (logiciel en tant que service), pour suivre la tendance du marché.

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