Enedis, les startup et la quête d'innovation

Le gestionnaire du réseau électrique entre aussi dans la danse du concours destiné à faire émerger les idées innovantes. Où il est question, en PACA, de technicien 3.0 et de relation client. Mais où il est surtout question de rester en éveil, compétitivité oblige.

A Las Vegas, en janvier dernier, il était accompagné de cinq pépites et d'une PME. Cinq startups dont l'une tournée vers l'open data, l'autre experte de deep learning, et deux engagées dans la relation client. En matière d'intérêt pour les startups, Enedis ne fait pas si différent des autres grands groupes : il les regarde avec un grand intérêt. Au point de lancer également un concours qui vise à attirer les plus pointues dans leur domaine, les plus inventives, bref celles qui présentent une valeur ajoutée pour le gestionnaire qu'il est, dont les problématiques liées aux réseaux intelligents et au réseau tout court ne font que grandir - et le développement des véhicules électriques (par exemple) n'en n'est pas exclu. On n'oubliera pas davantage, la fameuse et fâcheuse position de la région en fin de boucle énergétique...

Relation client et services aux territoires, performance industrielle, technicien 3.0 ou encore le triptyque prévention-santé-sécurité, sont précisément les thèmes qui intéressent Enedis en Provence Alpes Côte d'Azur. Pour cette 3ème édition, les directions Provence Alpes du Sud et Côte d'Azur s'associent puisqu'elles s'appuient sur le même tissu industriel. Pas de doublon inutile et surtout autant de possibilités pour les startups et les PME - Enedis ouvre le spectre - de se faire remarquer.

 Exploser les possibles

Les sujets choisis ne l'ont pas été par hasard, ils sont déjà étudiés, décryptés et "font déjà partie des feuilles de route des directions régionales", précise Xavier Roman, responsable smart grids et innovation mais sur lesquelles il est utile "d'avancer au niveau technologique ou de trouver un moyen de créer du lien numérique".

Le technicien 3.0 par exemple inclus ce qui relève de la mobilité, de l'accès à des données bureau, de la projection en immersion virtuelle... "Nous explorons tous les possibles", résume Xavier Roman. Enedis teste par exemple les semelles connectées de la startup basée à Sophia-Antipolis, Traxxs, par ailleurs déjà utilisé par le groupe GSF.

Des startups pour quoi faire ?

"Les technologies avancent vite, l'extérieur peut nous apporter beaucoup. Notre volonté est de tirer les entreprises innovantes dans notre sillage", souligne le responsable smart grids et innovation. L'objectif "ce n'est pas d'acheter des solutions, c'est de créer un partenariat". Ce qui prend la forme de POC pour tester grandeur nature ce que l'innovation produit associée à la problématique métier. C'est exactement le processus appliqué à Gridpocket et Benomad, lauréates du concours en 2015. La première active dans la maîtrise des ressources énergétiques et basée à Sophia-Antipolis et la seconde, spécialiste des outils et logiciels de cartographie professionnelle, installée à Villeneuve-Loubet ont toutes les deux fait l'objet d'un POC et devraient faire partie du démonstrateur de mobilité électrique, qui a vocation à imaginer ce que sera l'écosystème véhicule électrique dans 5 ans.

Mais tout ne vient pas des entreprises innovantes. "Nous avons également un réseau d'innovation en interne", précise Xavier Roman. C'est de ce réseau qu'est née une application smartphone qui permet aux professionnels de prendre la main à distance si le client rencontre un problème. Une application actuellement en test, après POC. Startup, PME, grand groupe... même formule, même satisfaction ?

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