Claude Giafferri : "Amadeus va investir 34 M€ dans l’extension de son site Bel Air"

Il veut contribuer à "écrire l’histoire de Sophia-Antipolis des décennies à venir" tout en développant et consolidant l’activité azuréenne du groupe, dont le site de Villeneuve-Loubet fera prochainement l’objet d’une extension de 10 000 m². Du Sophia Club Entreprises au n°1 mondial des GDS, le président de l'entité française est sur tous les fronts.
(Crédits : DR)

La Tribune - Vous venez d'être élu à la présidence du Sophia Club Entreprises (SCE), organisation qui regroupe 137 entreprises et établissements de la technopole azuréenne. Quelle sera votre feuille de route ?

Claude Giafferri - Je m'inscris dans la continuité des actions mises en place par mes prédécesseurs Gérard Giraudon et Laurent Londeix depuis la mutation du Sophia Club Entreprises opérée en 2014. A savoir, continuer à offrir des services du quotidien aux entreprises membres, animer la technopole notamment en matière de networking, sans perdre du vue notre mission de réflexion prospective sur ce que sera demain Sophia-Antipolis, la problématique du transport en tête. La génération qui vient sera urbaine, encore plus que celle d'aujourd'hui, et peu adepte du "tout voiture". Il faut s'y préparer. J'ai également la volonté de renforcer les interactions avec la Fondation Sophia Antipolis dont j'assure la vice-présidence pour valoriser l'image à l'international de la technopole et donc de ses entreprises.

Est-ce à dire qu'il y aura une nouvelle répartition des rôles entre la Fondation Sophia Antipolis et le SCE ?

Pas du tout. Le SCE n'a pas vocation à aller vendre sa salade en Chine ou au Moyen-Orient. Nous sommes dans le concret, le service au quotidien et le local. Mais je pense que SCE peut davantage s'appuyer sur la Fondation, et inversement, pour assoir le rayonnement international de la technopole qui a ces derniers temps un peu pâli. Je ne parle pas uniquement de son rayonnement économique et académique, mais aussi de son poids culturel que l'on sous-estime. Chagall, Picasso, Matisse que Maupassant venait voir... Il y a des tas d'histoires à raconter auxquelles les Asiatiques, pour ne citer qu'eux, sont très friands.

L'histoire de Sophia-Antipolis et d'Amadeus, premier employeur de la technopole, est aussi intéressante, même si vous lui faites des infidélités depuis le rachat de l'ancien site de Texas Instruments à Villeneuve-Loubet...

Historiquement, nous étions effectivement uniquement sur Sophia-Antipolis, mais dispersés dans 24 bâtiments différents. Sophia, comme vous le savez, est un site plus start-up et PME que grosses structures. Alors, quand l'opportunité Texas s'est présentée, nous l'avons saisie. Il n'en reste pas moins que la technopole héberge le plus gros des troupes d'Amadeus, avec 3 500 personnes. Le site Bel Air (à Villeneuve-Loubet, NDLR), lui, en accueille 1 400. L'objectif est de porter cet effectif à 2 100.

Cela suppose-t-il une extension du site de Villeneuve-Loubet ?

C'est en cours. Le permis de construire, obtenu en mars, porte sur une extension de 10 000 m² du site Bel Air, à ajouter aux 20 000 m² existants pour un budget de 34 millions d'euros. Les travaux commenceront probablement à la fin de cette année pour s'achever en 2020. L'idée étant de consolider l'activité Airlines regroupée sur Villeneuve-Loubet et d'héberger des activités transverses.

Toutefois, nous n'avons pas vocation à grandir démesurément, ne serait-ce que dans l'intérêt du groupe. Notre part de marché en Europe est de 75 % et les derniers projets remportés comme Intercontinental Hotel Group d'une part, et de l'autre les compagnies Southwest, Japan Airlines, Air Canada ou encore Philippines Airlines que nous venons de signer, sont tous hors Europe. En toute logique, il vaut mieux mettre des équipes au plus près des clients. Ce qui n'empêche pas l'activité azuréenne de croître puisque l'on prévoit le recrutement cette année de 500 personnes supplémentaires. Amadeus SAS reste le plus important site du groupe et représente un tiers de son effectif total (15 000 collaborateurs dans le monde pour un chiffre d'affaires de 3,8 milliards d'euros en 2017, NDLR).

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