Ce que Carlos Muñoz prévoit pour Volotea à Marseille… et ailleurs

Venu sur le tarmac de l'aéroport Marseille Provence pour l'inauguration de sa 5ème base française, le PDG de la compagnie aérienne explique comment il envisage son développement et pourquoi il ne se sent pas forcément concerné par le phénomène de concentration qui agite le ciel européen.
(Crédits : DR)

60 emplois - locaux, avec des contrats de droit français, la précision est importante pour Carlos Muñoz - 19 destinations et une base toute neuve, la 5ème en France pour Volotea, voilà qui résume les raisons de la présence sur le tarmac de l'aéroport Marseille Provence du fondateur de la compagnie espagnole. Marseille, où les avions à l'emblème rouge et blanc sont présents depuis 4 ans, prend donc de l'ampleur. Un choix qui s'explique par "la bonne expérience enregistrée jusqu'à présent ici, la bonne entente avec l'aéroport Marseille Provence, le taux de recommandation de 92 % et parce que nous mesurons le potentiel énorme que représente Marseille. Il existe une opportunité de marché". D'autant qu'en se positionnant sur des routes peu desservies par les autres compagnies, Volotea comble une sorte de trou d'air. "Il existe un manque du marché que nous souhaitons remplir", appuie Carlos Muñoz. Qui n'exclut pas d'ajouter 3 à 4 destinations par an. Si à Marseille deux Boeing 717 sont positionnés, la compagnie a prévu de migrer doucement vers des Airbus A319 pour parvenir d'ici 2022 à ce que 100 % de la flotte soit exclusivement constituée par les appareils du constructeur français.

Envol maîtrisé

Côté plan de développement, Carlos Muñoz joue la carte du PDG serein, assurant que "nous ne sommes investis dans aucune course au chiffre. Nous déployons une stratégie assez unique, nous ne sommes pas pressés. Nous allons continuer à développer nos bases en France, d'ici 5 ans, nous en aurons 2 à 3 nouvelles. Mais nous avons beaucoup à faire encore avec nos bases existantes". En Europe, c'est la "même logique" qui est appliquée. "Nous ouvrirons une vingtaine de bases d'ici 5 ans. Cette année, 3 bases ont été inaugurées (Athènes le sera dans quelques semaines NDLR) mais c'est un rythme exceptionnel, normalement nous ouvrons 1 à 2 bases chaque année". Si pour 2019, 4 à 5 villes sont candidates pour accueillir une base, aucune ne concerne la France.

Business ou pas ?

Sujet sensible, qui peut fâcher, le phénomène de consolidation qui se produit dans le ciel européen ne semble pas être un sujet d'inquiétude pour Carlos Muñoz, qui n'aime pas vraiment que sa compagnie soit considérée comme low-cost et qui estime que si un tel phénomène se produit, il est "logique car il existe trop de concurrents. Mais Volotea n'entre pas dans une logique de consolidation".

La grève du personnel d'Air France représente-t-elle une opportunité ? "C'est très marginal", avoue le PDG espagnol qui préfère rappeler que "le rythme de vente est très bon".

Volotea pourrait-elle développer une offre business ? "Nous faisons très attention à ce segment", reconnaît Carlos Muñoz, "mais notre stratégie de proposer des routes de villes à villes, si ce n'est pas pensé pour le business, fonctionne aussi très bien pour cette clientèle". Pour convaincre, le fondateur de la compagnie rappelle que 15 millions de passagers ont été transportés depuis le premier vol, en 2012, que 4,8 millions l'ont été en 2017 et que 6 millions devraient l'être en 2018. "La France est l'un des marchés les plus importants pour Volotea".

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