Pourquoi la Caisse d'Epargne Côte d'Azur se positionne sur l'immobilier de luxe

Avec Luxury Properties, l'établissement bancaire installé à Nice entend structurer une offre pour ce segment aux chiffres et à la conjoncture florissants. Et ce n'est pas une lubie mais bien de la stratégie.

Dans le contexte "inventer la banque de demain", il y a trouver de nouveaux axes de croissance. Parce que la banque est finalement une entreprise comme une autre... Jacques-Olivier Hurbal ne dit pas autre chose lorsqu'il explique pourquoi la Caisse d'Epargne Côte d'Azur lance une offre sur le segment de l'immobilier de luxe. "Cela est né d'une réflexion sur notre savoir-faire, sur notre terrain de jeu".

Être structuré

De fait, avec 55 % du PIB, l'immobilier de luxe sur la Côte d'Azur est un marché qui se porte bien - mieux depuis un an - et que l'établissement bancaire n'ignorait jusqu'alors pas du tout sauf qu'il l'adressait de façon dispersée. "Nous étions bons pour l'accompagnement d'opérations, mais avions de la déperdition sur la partie acquéreurs", explique le membre du directoire en charge de la banque des décideurs en région. "Nous avons donc décidé de capitaliser sur notre savoir-faire". C'est ainsi qu'est né Luxury Properties, une offre structurée de financement qui adresse le BtoB et le BtoC, depuis l'opérateur jusqu'à l'acquéreur. Et qui s'accompagne d'un centre d'affaires dédié, animé par 6 personnes, posé au sein du siège social dans le quartier d'affaires de l'Arenas, à Nice.

Quand le local sert le national

L'offre est unique... et pour le coup, ce n'est pas du marketing. Parce qu'aussi étrange que cela puisse paraître, aucun autre établissement n'a eu l'idée d'adresser ainsi un marché qui continue de bien se comporter et représente un relais de croissance non négligeable. D'ailleurs, la Caisse d'Epargne Côte d'Azur ne va pas adresser que le marché azuréen mais également ceux de la région Auvergne Rhône Alpes (et ses stations de ski prestigieuses) et parisienne. Car de ses compétences, la banque régionale va en faire profiter tout le groupe BPCE. Et compte pousser plus loin le concept en s'alliant avec des partenaires "complémentaires" tels les notaires ou les architectes d'intérieur.

"Nous nous engageons sur cette offre en gardant notre âme", tient à préciser Jacques-Olivier Hurbal qui espère néanmoins un rayonnement "national voire international". Et qui pose des objectifs clairs : 60 millions de financements annuels sur le BtoB et peser 20 % des opérations en BtoB comme en BtoC.

Penser à demain... aujourd'hui

Trouver des relais de croissance, c'est donc évidemment indispensable pour dessiner les contours du futur. Et Christophe Pinault, le président du directoire le dit bien, "si nous sommes l'une des rares banques régionales à avoir un PNB en hausse (344,8 M€ en 2016 contre 338,8 M€ en 2015 NDLR), ce n'est pas par hasard". C'est parce qu'il faut i-nno-ver. "Nous investissons dans des projets, nous nous battons, nous allons au contact des entreprises, des particuliers, nous développons des activités nouvelles. Si nous restons sur notre terrain d'action habituel, nous aurons du mal avec nos activités". La Digital Academy, une "spécialité" Caisse d'Epargne Côte d'Azur aussi, lancée fin 2016, répondait déjà à cet état d'esprit. Capitaliser sur ses compétences, trouver de nouvelles sources de chiffre d'affaires pour affronter la concurrence. La banque est donc une entreprise comme les autres...

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