IBS confirme sa stratégie sur le marché asiatique

Avec la vente d'une première machine en Chine, le spécialiste de la fabrication d'équipements pour l'implantation ionique basé à Rousset voit la concrétisation de sa stratégie entamée… il y a dix ans. D'autres retombées sont attendues.

Il ne faut pas désespérer. En implantation ionique comme ailleurs, la patience est une vertu. La vision stratégique un incontestable atout. Laurent Roux a fait preuve des deux. Il y a dix ans, celui qui pilote Ion Beam Services (IBS pour l'acronyme), entreprise née en 1987, "sent" venir la baisse de la microélectronique en Europe. Il décide alors de muscler la présence à l'export et crée IBS Asie, une filiale posée à Singapour. Un choix pour ce que l'endroit représente, c'est-à-dire une "tête de pont idéale", dit-il de par ses habitudes business assez européanisées et parce que nombre de Singapouriens, Chinois d'origine, sont capables d'aller prospecter en Asie et notamment en Chine. Il crée un réseau englobant Taiwan, la Chine, la Corée, le Japon et l'Inde. En parallèle, les machines - destinées à trois segments différents - sont développées de façon à être faciles à exporter. Car jusqu'alors positionnée sur le service, IBS se rend vite compte que cette expertise n'est pas facilement exportable et ne la rendait pas compétitive en la matière.

Marchés différents, gamme complète

L'implantation ionique c'est le créneau pris par IBS : elle permet de projeter des ions sur une surface grâce à des accélérateurs et aux semi-conducteurs de moduler leur conductivité électrique. Et sur ce secteur précis, IBS a mis au point trois types de machines. IMS - c'est celle qui a été vendue en Chine - pour les laboratoires, Pulsion pour ce qui est de la microélectronique avancée et Pulsion Solar pour le photovoltaïque. "Notre avons développé une gamme capable d'attaquer différents marchés de différentes tailles", explique Laurent Roux. Fabriquées en France, elles sont "d'un haut niveau de finition afin d'être facilement intégrées dans des endroits isolés. Elles doivent être facile à entretenir", poursuit Laurent Roux.

Quinze machines ont déjà été vendues. Ce premier contrat en Chine - pour une valeur de plus d'1 million d'euros - devrait être suivi d'autres. "Nous avons une commande en cours et répondons à des appels d'offres".

Doublement

Outre la Chine, IBS cible les Etats-Unis - où elle dispose également d'une filiale - ainsi que la Russie. Aujourd'hui, la part export atteint 80 %, tandis que le chiffre d'affaires - 13,2 M€ en 2015 - est généré à part égale par les produits et les services. L'avenir, Laurent Roux l'envisage avec une forte progression de la vente de machines, ce qui devrait, concomitamment, vitaliser l'activité services. L'objectif est de doubler le chiffre d'affaires d'ici 2020. IBS emploie 80 collaborateurs au total, dans le monde.

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