La recette de Bio&Co pour mitonner son développement

L'enseigne, dont le siège est basé à Aix-en Provence, poursuit son maillage territorial en région. Un essaimage qui dit beaucoup de son concept, dans un marché national de l'alimentation bio toujours en croissance.
L'enseigne, dont le siège social est basé à Aix-en-Provence, s'implante début 2017 dans les Alpes-Maritimes.

Comme dans tout parcours entreprenarial, il y a les phases d'accélération et des phases davantage en vitesse de croisière. Chez Bio&Co, on est plutôt en train de vivre la première après des années de développement discret. Ainsi, alors que l'enseigne vient tout juste de s'installer en plein centre-ville de Marseille - après Bouc-Bel-Air, la zone de la Pioline près d'Aix-en-Provence et la Valette du Var - la voici déjà dans les travaux d'une nouvelle installation, la première au-delà des frontières provençales puisque c'est dans les Alpes-Maritimes, à Vallauris, entre Antibes et Cannes, que celle-ci est prévue.

Preuve de concept

Programmée pour une ouverture au cours du premier semestre 2017, elle s'accompagnera d'un second projet dont les détails ne sont pour l'heure pas connus mais qui devrait se concrétiser également au cours de l'année à venir. Pour autant, cette cadence n'est pas anodine : le concept Bio&Co, né il y a 15 ans, semble avoir trouvé le juste positionnement. Car c'est celui-ci qui pose la différenciation de l'entreprise que dirige Martine Achy. Bio&Co, c'est un peu le trois-en-un dont un marché qui propose 8 000 références avec fruits, légumes, rayons frais et même boucherie, une restauration - appelée Bio&Co "La Table" - et une partie "Comptoir", soit vente à emporter. Un ensemble de services qui positionne la marque autrement que ses concurrents. Même si pour l'installation au sein de la cité phocéenne, la partie boucherie n'existe pas, la raison étant simple : le quartier, assez résidentiel, dispose déjà à quelques pas, d'une boucherie qui fonctionne très bien. "L'objectif de Marseille était de s'intégrer dans une notion de quartier, de tester la moyenne surface en centre-ville", note la présidente de la société provençale. "Cependant, notre préférence va plutôt à des implantations en périphérie des grandes villes".

Structuration de filières

Et si le concept plaît, c'est qu'il s'inscrit dans un marché en pleine tendance haussière, de l'ordre de 8 à 10 % par an. "Il est néanmoins difficile d'expliquer réellement l'évolution du marché, tant nous assistons à des opérations de croissance externe", note Eric Beroud, le directeur général de Bio&Co. "L'alimentation bio se démocratise, le consommateur privilégie de plus en plus une alimentation locale et traçable". Le développement de l'entreprise a aussi un effet collatéral positif : la structuration de filières. "Pour les fruits et légumes, nos accords avec des producteurs permettent à ces derniers d'organiser des plantations en agriculture raisonnée. Pour nous, cela est aussi l'assurance d'une production". Au total, Bio&Co collabore avec une dizaine de producteurs locaux directs. Pour la partie boucherie, l'approvisionnement se fait exclusivement avec Sicaba, une coopérative regroupant des éleveurs du Limousin, de l'Aubrec et de Salers et basée dans l'Allier.

Mini-drive en gestation

Outre les implantations en région, l'enseigne a d'autres projets, surtout ce mini-drive, "un énorme projet très impliquant en terme technique mais qui permet de conserver une convivialité avec nos clients" dit Eric Beroud. Ce "clic and collect" sera opérationnel d'ici la fin de l'année sur l'ensemble des sites. "Cela est un vrai complément", ajoute Martine Achy. Bio&Co, qui emploie 65 ETP et réalise un chiffre d'affaires de 14,3 M€ sur l'exercice 2015-2016, envisage de faire grimper celui-ci à 16 M€ pour l'exercice suivant.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2016 à 17:32
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Celui de la Valette est très bien placé : à proximité de nombreux organismes de formation (y compris l'université) et Avenue83 vient d'ouvrir juste à côté (seulement une voie à traverser). Pour le côté financier (étudiants obligent), à part le Leader...

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