Comment Euro-Tech intensifie sa stratégie export

L'entreprise de services et de prestations intellectuelles pour le secteur de l'oil&gas, basée à Vitrolles, poursuit son internationalisation en pariant notamment sur la Chine.

C'est pour la PME de 50 collaborateurs une démarche sinon essentielle, tout au moins différenciante. Née en 1990 à Vitrolles dans les Bouches-du-Rhône, Euro-Tech met à disposition de ses clients - industriels ou société d'ingénierie pétrolières - des compétences pour superviser tout ce qui concerne la construction, l'arrêt technique ou la rénovation de leurs unités. Un savoir-faire qui concerne des travaux d'électricité, d'instrumentation, de génie civil ou HSSE (Hygiène santé sécurité environnement), des travaux "que les industriels ne souhaitent pas déléguer à l'intérim", précise Florence Dibon-Gallo, la directrice générale de l'entreprise familiale.

Suivi client

Une dirigeante qui a insufflé une politique export voici quelques années, constatant que face à la fermeture de certaines raffineries, les industriels développaient des investissements à l'étranger. Or, le marché étant hyperconcurrentiel, Euro-Tech a très vite compris que pour faire face à ses principaux concurrents, tels Altran, mieux valait suivre le mouvement. "Nous avons donc observé les zones d'implantation de nos clients", explique Florence Dibon-Gallo. Ce sera donc l'Afrique, "où la population va tripler d'ici 2025 et où les besoins seront conséquents", notamment le Congo et le Cameroun où deux filiales ont vu le jour.

Tribulations chinoises

Mais c'est aujourd'hui en Chine que la PME porte son regard et ses efforts. D'autant qu'elle y possède déjà un client. Cependant, la démarche n'est pas aisée. Florence Dibon-Gallo doit en effet faire face à "un milieu industriel chinois qui fonctionne différemment et qui ne connaît pas la prestation intellectuelle". Ce qui exige de la petite entreprise provençale une adaptation nécessaire. Ce sera le développement de l'expertise HSSE, le directrice générale étant en formation diplomante afin de mieux comprendre le métier et de pouvoir proposer un produit adéquat. D'ici quelques semaines un VIE (Volontariat International en Entreprise) s'installera à Hong Kong. Cependant Florence Dibon-Gallo espère beaucoup de la mission économique menée en Chine par le président de la Région, Christian Estrosi à la fin de ce mois de septembre et dont elle fait partie.

Croissance

Et pour ne pas mettre tous ses œufs dans le panier de l'export, Euro-Tech envisage d'effectuer des opérations de croissance externe. Là encore, sa dirigeante, qui a fait appel à un cabinet spécialisé dans les fusions-acquisitions, compte compléter son expertise comptable en suivant un MOOC d'HEC, afin dit-elle "d'acquérir la vision business" du sujet. "Notre ancienneté dans le métier est apprécié" dit-elle, arguant que si un grand groupe pétrolier français lui a fait confiance pour son implantation sise à La Mède, ce n'est pas par hasard. "Notre atout majeur, c'est notre structure : nous sommes plus agiles que les grands groupes, avec des frais de structures plus faibles", analyse-t-elle. Euro-Tech a réalisé un chiffre d'affaires 2015 de 2,3 M€ dont 500 000 euros à l'export.

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