Polygonal Design recherche partenaires industriels

L’entreprise marseillaise, cheville ouvrière de la promotion du logiciel Unfold3D entend s’imposer depuis 2014 date de sa collaboration avec la suisse Agie Charmilles, dans le monde de l’industrie. Elle ne se cantonnera donc plus au seul secteur de l’animation, dans lequel elle sévissait jusqu’ici.

Sans dire qu'elle change totalement de braquet, Polygonal Design cherche aujourd'hui de nouveaux champs d'application pour le logiciel de mapping UV qu'elle promeut depuis 2004, Unfold3D. L'entreprise avait su jusqu'ici tracer sa route dans le monde de l'image de synthèse, de la réalité virtuelle et des effets spéciaux. En affichant de belles réussites à son actif, comme le contrat signé en 2013 avec la société américaine de création de logiciels et de contenus numériques Autodesk... Laquelle avait choisi Unfold3D pour remplacer la fonction antérieure de dépliage de son logiciel de modélisation et d'animation, Maya.

Mais Polygonal Design regarde donc aujourd'hui vers d'autres horizons... et notamment celui de l'industrie. "Unfold3D y trouve une application, en ce qu'il permet de concevoir des moules. Mais il pourrait également être utile à la confection de pièces de haute précision", détaille Denis Boland, cofondateur de la structure avec Josiane Lemoine. Si les deux associés réfléchissaient depuis quelques années déjà à cette nouvelle orientation, c'est avec le contrat conclu avec la suisse Agie Charmilles en 2014, avec laquelle ils ont mis en place de nouvelles déclinaisons du logiciel, notamment le laser texturing, que Polygonal Design a véritablement posé les jalons de ce positionnement. "Des fonctions en plus ont été rajoutées selon les spécificités du monde industriel". Dès lors, l'entreprise travaille à l'expansion de ce marché. Et la stratégie s'avère payante : Polygonal Design est en ce moment en cours de négociation avec deux entreprises industrielles, dont un grand compte.

Ce que l'on appelle rebondir

Aujourd'hui, le logiciel Unfold3D est diffusé à l'international par le biais de revendeurs implantés, outre l'Europe, en Amérique du Nord et du Sud et en Asie du Sud-Est, selon un modèle économique basé sur la vente de licence. "Nous voulons accroître notre présence sur le marché chinois, et avons conclu un partenariat avec une entreprise pékinoise", annonce encore Denis Boland.

Il n'empêche, que de chemin parcouru depuis la création de Polygonal Design. Aux prémices, l'entreprise s'était orienté dans un tout autre domaine et développait un projet orienté vers la pédagogie.

"Il s'agissait de conduire les enseignants de collège et leurs élèves à travailler sur le mode collaboratif, en utilisant une ressource qui venait d'apparaître : la possibilité de fabriquer des pages Web. Notre solution faisait travailler les élèves de manière transdisciplinaire selon l'inspiration constructiviste de pédagogues tels que Freinet ou Piaget ".

Mais après un démarrage plus qu'encourageant, Polygonal Design n'a pu passer la cadence supérieure, faute de subventions. C'est donc le coup d'arrêt du projet. Toutefois, au lieu de mettre la clé sous la porte, Denis Boland et Josiane Lemoine ont décidé de rebondir en changeant leur fusil d'épaule. "Nous étions en 2004, et avons choisi de tout miser sur un projet encore balbutiant, le logiciel Unfold3D, qui en était au stade expérimental. Nous avons proposé à son auteur de nous jeter dans la bataille, en investissant un peu d'argent et beaucoup de force de travail", raconte Denis Boland. Soit plus de 210 000 euros au total, et une commercialisation assumée quasi bénévolement par Denis Boland pour faire connaître le logiciel. Pari gagnant, puisque l'entreprise est aujourd'hui florissante.

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