Pourquoi Maranatha a réussi sa levée de fonds

Le groupe hôtelier basé à Marseille a choisi le crowdfunding pour financer la rénovation de l'un de ses établissements. Un choix motivé qui ne sera pas une tentative unique promet son PDG, Olivier Carvin.

Le financement participatif s'enracine de plus en plus comme une solution complémentaire du financement bancaire. Une évidence que ne démentira pas Oliver Carvin. Le PDG de Maranatha vient en effet de boucler une campagne de levée de fonds de 300 000 euros en 36 heures, campagne réalisée sur la plateforme Look&Fin.

Et si le propriétaire de la chaîne d'hôtels dont le siège social est implanté à Marseille a fait appel au crowdlending c'est pour financer la rénovation (climatisation et façade) de l'un de ses établissements niçois, l'Excelsior. Acquis en 2012 par le groupe marseillais, il est l'un de ses fleurons et attire particulièrement la clientèle touristique avec sa bâtisse Belle Epoque du 19ème siècle. Les travaux visaient à peaufiner la rénovation préalablement faite et "il était intéressant d'avoir accès à un financement plus rapide pour du Capex", précise Olivier Carvin.

Structuration du financement

Plus rapide... que du financement bancaire. Et pour des opérations ne nécessitant pas un apport conséquent en monnaie sonnante et trébuchante, le crowdlending correspond parfaitement au besoin estime le PDG marseillais qui compte bien réitérer l'expérience. Quant à la levée, réussie en 36h, elle tient au fait que le projet était parfaitement structuré, explique Frédéric Lévy Morelle le PDG de Look&Fin, plateforme à vocation européenne, née en 2012 qui avait déjà mené une campagne pour un hôtel implanté à Bruxelles.

"Nous adressons une partie du marché et le panier moyen de nos investisseurs est de 15 000 euros. Maranatha présentait une situation financière solide avec des fonds propres importants ce qui a mobilisé nos prêteurs en quelques heures".

Phase de consolidation

Du côté de Maranatha, la phase dans laquelle se trouve l'entreprise qui dispose d'un portefeuille de 60 hôtels dans tout l'Hexagone est celle de la consolidation, après celle du développement menée l'an dernier.

"Nous consolidons nos positions avec des établissements à Paris, la montagne et le Sud. L'arrivée de Yann Caillere à notre board nous permet de bénéficier de sa vision stratégique à plus long terme afin d'améliorer la rentabilité de nos hôtels".

Après avoir subi - comme ses confrères - les conséquences des attentats et celle des inondations en région parisienne, Maranatha mise sur l'Euro2016 puisque l'un de ses établissements à Aix-en-Provence logera l'équipe autrichienne alors que l'équipe de Turquie a choisi l'établissement de Dolce Frégate dans le Var.

Maranatha devrait finaliser un chiffre d'affaires 2016 à 140 M€ contre 100 M€ en 2015.

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