Son développement est discret mais il est maîtrisé. Tout au moins mûrement réfléchi. C'est comme cela que le spécialiste de la sous-traitance pharmaceutique partage ses billes depuis 2011 avec un secteur additionnel, celui du complément alimentaire. L'initiative est signée Daniel Note, directeur général de Laphal, fils aîné du fondateur, Druon Note, passé par une école de commerce et par l'étranger. C'est donc lui qui introduit le principe de la diversification dans une entreprise qui tournait bien mais qui a savait aussi que "le domaine du médicament est un domaine stagnant", comme le reconnaît Druon Note.

Outil de production

Arrivé aux manettes de DG en 2008, Daniel Note va inciter son président à mener réflexion sur le principe de ne pas laisser tous ses œufs dans le même panier.

"Nos avons étudié différents paramètres, toujours en lien avec la santé. Or le secteur du complément alimentaire était en train de faire une mutation. Cela nous est apparu comme un facteur complémentaire pour nous. Cela nous faisait aller au-delà de notre métier de façonnier".

C'est comme cela que Laphal se positionne sur la production de compléments alimentaires sous forme sèche. Après une première acquisition en 2011 - celle de SIDN basée alors au Cannet dans les Alpes-Maritimes - c'est l'achat du Laboratoire Pasquier, basé à Domazan, près d'Avignon qui est réalisé en 2015. Evidemment, cette croissance externe entraînant des besoins en capacité de production, c'est l'usine de Rousset qui se voit agrandie de 3 000 m2 portant à 8 000 m2 sa surface d'occupation, le tout pour un investissement de 5,8 M€ (3,2 M€ pour les bâtiments, 1,1 M€ pour les aménagements et 1,5 M€ pour les machines). Livrée dernièrement, elle va donc donner du souffle au groupe qui développe également une autre compétence, celle de distributeur logistique, une activité de prestation de service qui génère 140 000 commandes par an et un chiffre d'affaires de 5 M€. Aujourd'hui, l'activité de Laphal s'équilibre à 45 % dans les compléments alimentaires et 55 % dans les médicaments. "Nous visons le 50/50", précise Druon Note.

Appétit international

Après la diversification, c'est l'international qui est le prochain "chantier" sur lequel Laphal va poser une stratégie. "Nous voulons continuer à croître, fort que nous sommes de ces capacités industrielles", précise Druon Note qui pourrait signer prochainement un contrat capable de l'amener à l'international rapidement. Si le chiffre d'affaires 2016 devrait s'élever à 40 M€, le dirigeant aixois vise 50 M€ d'ici 5 ans. L'effectif, lui, aussi devrait atteindre 200 salariés cette année.