Pacifique Sud, l’exotisme gagnant made in Aubagne

Créée il y a 25 ans par Yves et Olivier Touboul l'entreprise installée à Aubagne s’est imposée comme un partenaire de choix des grandes marques de cosmétiques françaises. Grâce à un portfolio conséquent d’extraits naturels, huiles végétale et autres poudres magmatiques. Mais aussi grâce à son savoir-faire dans la fabrication du monoï.

Se poser comme le plus important producteur de monoï dans l'Hexagone et être basé... à Aubagne. C'est le pari exotique, depuis près de 25 ans, d'Yves Touboul, pharmacien d'origine qui a très tôt révélé son intérêt pour les espèces végétales polynésiennes. "J'avais réalisé ma thèse de doctorat sur le monoï, de l'artisanat à la production industrielle", commente-t-il. Il créera peu après en Polynésie avec son frère, Olivier Touboul, le laboratoire de cosmétologie du Pacifique Sud. "Mais il fallait obligatoirement une entité indépendante en métropole afin d'être plus efficace dans le domaine de la relation clients". Pacifique Sud était né... Et le secret de la réussite de l'entreprise réside largement dans cette double implantation. "Sur place, nous réalisons un sourcing irréprochable". De quoi mettre en avant un portfolio exhaustif d'extraits naturels, huiles végétales et autres poudres exfoliantes, enrichi en permanence de nouvelles références.

"Chaque mois, quelque 15 conteneurs rallient la France avec monoï, plantes séchées, vanille, huile de Tamanu, Noni, magma en poudre, très en vogue comme exfoliant, produits alimentaires..."

Mais son savoir-faire premier, c'est le monoï. "Nous comptons 7 à 8 fabricants, mais nous sommes deux seulement à avoir cette double implantation, en Polynésie et en métropole. Ce qui a attiré des sociétés industrielles plutôt prestigieuses". D'autant que Pacifique Sud a acheté l'année dernière 2 hectares de terre, afin de se garantir un approvisionnement stable et maîtriser davantage encore sa production de Tiaré. Et ce en toute transparence, puisqu'auditeurs et industriels sont parfois reçus sur place. Le meilleur moyen de s'assurer de la traçabilité, et du caractère éco-responsable de ces plantations. "Nous avons mis en place le goutte à goutte pour l'irrigation. Nous sommes les seuls à le faire", précise notamment Yves Touboul.

Une multiplicité d'activités

Ainsi, en termes d'activité, Pacifique Sud rafle largement la mise par rapport à ses concurrents, avec 70% de parts de marché sur le seul monoï. Parmi ses clients : Yves Rocher, Corine de Farme, Chanel, Dior, Lierac, Pierre Fabre... "Il faut savoir que nous sommes sur du BtoB, pour 80 % de notre activité. Nous fournissons à ces industriels de la cosmétique les ingrédients nécessaires à la confection de leurs propres shampoings, gels douche, crèmes..."  Pacifique Sud compte également une forte clientèle étrangère (40 % de son chiffre d'affaires, NDLR), en étant distribué dans près de 25 pays. Pour se conforter à l'export, Yves Touboul n'hésite pas à investir les salons. "Nous en faisons 5 hors des frontières, en Europe, aux USA, en Chine et au Brésil. Nos concurrents n'y vont pas..."

Toutefois, loin de s'en tenir au seul monoï, Pacifique Sud diversifie aussi ses activités.

"Nous savons valoriser toutes les partie d'une plante, comme avec l'huile de Tamanu. Outre la noix, nous exploitons aussi les coques, qui sont broyées pour en faire de l'exfoliant. Nous sommes également les seuls à avoir l'agrément Novel Food pour notre extrait de Noni. Nous ne sommes pas uniquement une entreprise de cosmétiques, de nutraceutiques ou d'alimentaire. Il y a un lien entre ces différents univers".

Enfin, 20 % de l'activité de Pacifique Sud est dédiée au BtoC. "Depuis quelques années, nous avons aussi notre gamme propre, distribuée en GMS appelée Comptoir des monoï". L'entreprise distribue également les jus de fruits Moréa, dont ils sont importateurs exclusifs. Ainsi que d'autres denrées alimentaires made in Polynésie. "Nous approvisionnons également Rungis en fleurs séchées". Une pluralité d'activités qui permet donc à Pacifique Sud de composer avec un chiffre d'affaires de 3,8 M€ en 2015. "Nous visons les 4 M cette année. Même si le monoï est un produit qui dépend beaucoup de la saisonnnalité", conclut Yves Touboul.

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