Comment Wifi Telecom veut devenir le Netflix de l'hôtellerie

La PME basée à Martigues et jusqu'alors intégrateur de réseau wifi a créé en interne une start-up dont la technologie développée permet d'offrir une plateforme VOD destinée au secteur de l'hospitality.

Alors que Netflix fait les beaux jours de la presse avec le lancement mondial de la série Marseille, pas très loin de la cité phocéenne, à Martigues, Wifi Telecom développe elle, en interne, une technologie capable de proposer aux hôtels, campings et établissements de santé de la VOD, le tout sans câblage supplémentaire et à prix maîtrisé. Une innovation qui a poussé son PDG, Jean-Albert Suppo, a créer en interne une start-up dédiée.

Combler un manque

Car si le marché de la VOD croît de 15 % en moyenne par an chez le particulier depuis 3 ans, ce service n'est pas encore disponible dans le secteur de l'hospitality. Et ce pour une raison simple. Soit les installations utilisent un câblage couteux ce qui le réserve à des établissements plutôt classés 4 et 5 étoiles, soit c'est le streaming qui est la solution choisie et auquel cas, cela amène très rapidement à une saturation du réseau wifi de l'établissement. Avec qualité du débit plutôt mauvais et mécontentement à la clé.

La solution imaginée en interne par les ingénieurs de Wifi Telecom passe par l'installation d'un serveur à la réception de l'hôtel, d'un réseau wifi dédié et par des box installées dans chaque chambre. Les films sont ainsi "découpés" par blocs et stockés par bout  dans chacune des box. Dès qu'une demande de visionnage est enclenchée, les box discutent entre elles, se "parlent", et ré-agrégent ainsi l'ensemble du film grâce à un algorithme breveté. "Nous proposons ainsi un DVD virtuel et éphémère", explique Jean-Albert Suppo.

Développement commercial

La start-up travaille déjà à la prochaine génération de box qui pourraient s'abolir du réseau wifi dédié. Pour ce qui est du catalogue de films disponible sur le serveur des établissements, Jean-Albert Suppo a déjà retenu l'attention des majors de l'industrie cinématographique dont Gaumont et Dreamworks. La technologie a aussi convaincu Bpifrance et PACA Emergence, la première finançant via un prêt participatif de 300.000 euros, le second pour un montant de 50.000 euros. "La technologie est désormais validée, nous entrons désormais en phase de développement commercial". Mais l'objectif de Jean-Albert Suppo est désormais de "signer avec un grand groupe". Autre avancée possible, Sulpice TV, fabricant français de téléviseurs français pour l'hospitality, pourrait intégrer physiquement la technologie de la start-up provençale dans ses téléviseurs. "Nous devons aller vite pour passer à la phase internationale", souligne Jean-Albert Suppo qui emploie aujourd'hui 14 salariés.

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