Oxygravure va absorber Gazzotti et changer de nom

Par Carole Payrau  |   |  599  mots
Opération de croissance externe et ouverture d'une agence commerciale à Paris… L'entreprise spécialisée dans la signalétique industrielle, qui est implantée à Aubagne, intensifie sa politique de développement.

Conforter sa position d'acteur majeur sur le marché de la signalétique industrielle et événementielle : c'est la stratégie que mène, depuis 1997, l'entreprise aubagnaise depuis l'arrivée à sa tête de Nathalie Robin. Et 2016 ne fera pas exception à cette règle...

"Ce 1er mai, nous ouvrons une agence commerciale dans la Capitale, afin d'être au plus près des appels d'offres parisiens liés à la communication. Sachant que l'on a déjà remporté, à l'échelle nationale, le marché du marquage pour la SNCF et la RATP", annonce la présidente d'Oxygravure.

Autre projet, au 31 août prochain, l'absorption de l'entreprise Gazzotti, spécialiste de la signalétique événementielle rachetée en 2014.

"Nous changerons de nom et nous deviendrons Oxy, en nous prévalant de deux secteurs d'activités : le marquage pour l'industrie, et celui lié à la communication, porté jusque-là par Gazzotti. Nous conservons cependant la marque commerciale éponyme, afin de garder une visibilité. En revanche, les deux entités vont se mutualiser pour n'en faire qu'une".

Ainsi, à la fin du mois d'août, les salariés de Gazzotti rejoindront le site d'Aubagne. Oxy totalisera alors 95 salariés. Une nouvelle force de frappe pour l'entreprise, qui affiche un chiffre d'affaires de 8 M€ consolidé pour l'année écoulée.

Une clientèle de grands comptes

Ainsi, de la petite entreprise de sérigraphie de 14 salariés créée en 1978 à Aubagne à la solide PME d'aujourd'hui, il y a plus d'un pas... que Nathalie Robin a franchi avec les années.

"Dès ma reprise de l'entreprise familiale, en 1997, nous nous sommes orientés du côté de Marignane, et sommes parvenus à convaincre des grands comptes, comme Airbus Helicopters... Nous avons toujours cultivé une forte orientation aéronautique. Mais nous nous sommes ouverts peu à peu au ferroviaire, aux machines et aux produits de l'industrie française".

La dynamique suit. Elle prend notamment effet grâce à deux opérations de croissance externe.

"Nous avons racheté les Ateliers du Sud en 2009, une entreprise du sud-ouest qui nous a permis de nous conforter dans l'activité des claviers à membrane pour l'industrie. Nous avons réimplanté la production et les salariés sur le site d'Aubagne".

Politique d'investissements

Et donc, en 2014, c'est sur l'entreprise Gazzotti que Nathalie Robin jette son dévolu. De quoi s'affirmer à présent sur le marché de la communication, en plus de celui de l'industrie...  en attendant de nouvelles opportunités d'acquisitions. Car la présidente d'Oxygravure reste à l'affût. "Je qualifie ma gestion de sécuritaire. Je prends des risques, mais ils sont toujours calculés". Pour preuve, si rachat il doit y avoir, ce sera forcément une entreprise qui entrera dans le cœur de métier d'Oxygravure, ou celui développé grâce à Gazzotti.

"C'est une erreur stratégique que de vouloir se déployer dans tous les secteurs... Mes machines sont spécifiques à l'industrie, et je me suis intéressée au monde de la communication car elles s'y prêtaient. Il s'agit du même savoir-faire, des mêmes process. Seule la commercialisation diffère... En revanche, je ne suis pas équipée pour le marquage des produits de viticulture ou de cosmétique, par exemple. Je pense qu'il vaut mieux gagner en performance sur des secteurs bien identifiés que de toucher à tout..."

Et pour performer, Nathalie Robin n'hésite pas à investir. "Nous avons fait l'acquisition de trois nouvelles machines cette année. Le montant des investissements, pour le premier semestre 2016, se monte à 800.000 €", affirme en conclusion celle qui a pris, depuis près d'une décennie déjà, le virage du numérique.