Comment la Cecaz veut accompagner les entrepreneurs

L'offensive engagée depuis trois ans sur le marché des professionnels encourage l'établissement à déployer de nouveaux services toujours plus ciblés. Conséquence : les encours de crédits augmentent.
La Caisse d'Epargne Côte d'Azur veut continuer son accompagnement auprès des chefs d'entreprises.

Qui se souvient de l'Ecureuil ? Cet animal malin qui faisait attention de bien mettre ses noisettes de côté a longtemps été l'emblème d'une banque très proche des particuliers. Mais ça, c'était avant. Parce que depuis trois ans, la Caisse d'Epargne s'intéresse a un autre marché, celui des professionnels. Et si la décision est nationale, en local, sur la Côte d'Azur, la stratégie semble se montrer efficace. En tout cas, c'est ce que montrent les derniers chiffres publiés. Ainsi en 2015, 2 000 projets professionnels ont été financés, 1,1 Mds€ de crédits alloué aux professionnels et entreprises, tant du secteur public que privé. L'encours de crédits aux PME a même progressé de 28,46 % et celui dédié aux entreprises et aux professionnels de 11,33 %.

"200 nouveaux comptes ont été ouverts en 2015. Ce sont des entreprises - déjà existantes, plutôt des PME/PMI - qui étaient suivies par nos conseillers", note le président du directoire de la Caisse d'Epargne Côte d'Azur.

Axes de développement

Pour autant, Christophe Pinault reconnaît que "nous sommes récents sur ce marché, donc nous avons beaucoup à prouver. Nous avons des marges de progrès". Et pour les grignoter, la banque met ses espoirs dans ses nouveaux services, dont le Diagentrepreneurs, une plateforme digitale qui permet d'établir des comparaisons de performances financières par secteur d'activité et métier, gratuitement pour tout entrepreneur dont le chiffre d'affaires est inférieur à 5 M€, de façon plus poussée et pointue pour les clients de la banque, comme la comparaison avec ses concurrents sur un périmètre géographique donné par exemple.

"Pour le professionnel, cela lui permet de se comparer sur un marché, de savoir comment il est positionné par rapport à ces concurrents directs, de connaître la conjoncture d'un secteur donné pour celui qui cherche à s'installer. Il peut également consulter l'activité de ses fournisseurs", détaille Christophe Pinault.

Pour autant, la philosophie de l'outil n'est "pas de se substituer à l'expert-comptable".

Les start-ups aussi

Nouveau champ investi, celui des start-ups, le sera en avril avec la mise en place d'un réseau social national baptisé Néocluster, qui doit permettre aux jeunes pousses des secteurs des nouvelles technologies de communiquer entre elles sur leurs problématiques, leurs bonnes pratiques, leurs idées. Pour la banque cela signifie aussi adapter son fonctionnement à celui dont les jeunes entreprises ont besoin. "Nous avons déjà identifié le potentiel que représente le territoire". Soit plus de 300 start-up. "Nous voulons continuer à accompagner le marché" affirme Christophe Pinault. A noter que la Caisse d'Epargne Côte d'Azur a enregistré un PNB de 338,8 M€ contre 334,7 M€ en 2014.

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