Vacances Bleues veut pérenniser sa stratégie

Le retour aux fondamentaux, tel est le credo depuis deux ans de la chaîne hôtelière basée à Marseille. Un choix qui paye au vu des résultats affichés et qui devrait être renforcé.

La diversification a toujours du bon mais le retour au cœur de métier est généralement payant. Et ce n'est pas la stratégie déployée par Nicolas Déchavanne, arrivé à la présidence du directoire de Vacances Bleues en septembre 2013, qui prouvera le contraire. Les résultats sont là pour l'attester : avec un chiffre d'affaires total de 84,1 M€ et une croissance au global de 1,2 %, le retour au métier de l'hôtellerie (qui réalise à lui seul 70 M€) semble avoir été la juste orientation. Et celle-ci évidemment "doit être pérennisée" dit Nicolas Déchavanne. Les deux autres métiers du groupe, le tour-opérateur et le partenariat (vente de prestations de concurrents aux clients Vacances Bleues) pèsent respectivement pour 10 M€ et 4 M€.

Rythme de croisière

Pour l'accompagner, le groupe a voulu faire grossir son portefeuille d'où l'acquisition de trois nouvelles adresses en propre, "ce qui est une vraie satisfaction car cela accroît notre rentabilité", précise le président du directoire. Via la foncière montée avec la Caisse des Dépôts et des Consignations, c'est un hôtel de 150 chambres à La Plagne qui a également été acquis en janvier dernier. 2016 verra un deuxième achat, 2017 suivra la tendance, 2018 sera elle, une année avec 3 à 4 acquisitions. "Puis nous serons un rythme de croisière de 2 à 3 nouveaux établissements par an", explique Nicolas Déchavanne.

"Nous devons être capable d'accroître notre périmètre avec des hôtels de 100 à 150 unités de logements, sur des emplacements premium, plutôt à la mer ou à la montagne. Par opportunité nous regardons aussi les possibilités qui se présentent en centre-ville".

C'est MICE

Sur le marché du MICE (Meetings, Incentives, Conferencing, Exhibitions) Vacances Bleues a également revue sa communication et son positionnement. Ainsi Classe Affaires devient Vacances Bleues Business.

"Nous sommes sur une montée en gamme. Ce travail oblige à être exigent et il a un impact, par ricochet, positif sur l'activité de loisir. Dans le MICE il y a une vraie recherche de fraîcheur, la volonté de sortir d'un espace trop formel. Nous voulons y mettre un peu de fun et d'énergie. Nous sommes en train d'acquérir une vraie identité sur ce segment".

Les moyens de ses ambitions

Tout ce repositionnement s'est accompagné d'un accroissement de moyens sur le commercial. Une responsable des ventes BtoB, un nouveau directeur commercial et une responsable des ventes internationales ont renforcé les équipes. Un renforcement qui s'inscrit aussi dans un monde qui bouge, où nombre d'acteurs peinent à enregistrer des résultats positif et où inévitablement, un phénomène de concentration va se produire à plus ou moins moyen terme. "Les plus fragiles vont disparaître. Mon ambition est que Vacances Bleues soit capable d'intégrer cette évolution. Il fait donc être capable de charmer", martèle Nicolas Déchavanne.

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