Pourquoi Les Fourmis vont à Paris

Elles sont dix et ensemble elles "montent" dans la capitale, montrer qu'en Provence les problématiques environnementales n'ont pas attendu la tenue de la COP 21. Un collectif patient mais déterminé qui dit aussi quelque chose de l'économie régionale.

Si selon Jean de La Fontaine la fourmi n'est pas prêteuse, le conte nous dit aussi qu'elle est travailleuse. Une qualité qui a inspiré une dizaine d'entrepreneurs provençaux, décidés à aller défendre ensemble à la COP 21 l'idée que Provence rime avec cigales et de se réunir pour se faire au sein d'un collectif. Les Fourmis donc embarquent ce vendredi 4 décembre pour un séjour parisien qui va les mener au Grand Palais pitcher dans un bel esprit d'équipe lors de la Breakthough Night. Histoire de montrer que des modèles économiques durables existent sous le soleil.

Notion de partage

La volonté c'est "d'apporter notre contribution ensemble" explique Tahar Slimani, dirigeant de la plateforme de crowdfunding Kaalisi, dédiée aux entreprises innovantes et collaboratives et porte-parole du collectif. Et qui précise bien que "ce n'est créer un truc pour créer un truc". Au-delà de l'initiative toute sympathique, il y a aussi l'émergence de collaborations et de croisement des compétences non négligeable. "Profiter de la COP 21 pour s'unir" comme le résume Ronny Sousse, le fondateur de BRP, spécialisé dans la vente et l'installation de bornes de recharge pour véhicules électriques, c'est bien plus pertinent "pour parler de nos projets". D'autant que comme le rajoute Julien Girardon d'Abricotoit, qui crée des lits potagers sur les toits terrasses des immeubles, "être éco-responsable est dans notre ADN, participer à la COP 21, c'est palper l'énergie présente, montrer que dans le sud nous sommes conscients des problématiques environnementales. C'est favoriser l'interaction économique entre chaque membre".

Collectif durable ?

C'est bien là le but de l'histoire. En rassemblant de jeunes entrepreneurs qui dans la restauration, l'agriculture, qui dans le transport propre, le financement ou le recyclage et la valorisation des déchets électriques et électroniques, c'est un écosystème malin qui se met en place. Durera-t-il plus que le temps d'une conférence sur le climat ? Il semblerait que ce soit une bonne idée. Parce que ces Fourmis insufflent un vent entreprenarial dynamique, que travailler entre elles semble une évidence et que le travailler ensemble justement, le "faire savoir" ne peut, ne doit pas s'arrêter à une conférence, aussi mondiale soit-elle.

Les Fourmis chanteront sans doute plus d'un été...

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