Ce n'est pas une réelle surprise, tant les jeux semblaient déjà être faits depuis que le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, avait publiquement pris position pour le projet présenté par l'homme d'affaires corse Patrick Rocca. Certes, la tentative de communication opérée par le tandem Garin/Panagopulos voici une dizaine de jours avait quelque peu relancé le suspens. Mais finalement, les juges du tribunal de commerce ont suivi la recommandation du Procureur de la République.
Reprise actée
L'offre déposée par le transporteur corse comprend la reprise de 6 bateaux, de 6 filiales (Sitec, Air Corsica, Cofremar, MCL, Aliso Voyages, SNCM Allemagne), 873 salariés dont 233 sédentaires et 612 navigants SNCM et 28 issus des filiales.
Il damne donc le pion au duo formé par l'ancien président du Port de Marseille, Christian Garin, associé à l'armateur grecque Alexander Panagopolus, qui présentait une offre mieux disante socialement puisqu'il prévoyait la reprise de 878 salariés.
Et maintenant ?
Pour autant, si une étape essentielle a été franchie, tout n'est pas définitivement réglé pour la SNCM. Outre le préavis de grève déposé et effectif à partir de demain samedi 21 novembre, restent à savoir comment la proposition de Patrick Rocca va se mettre en musique. La SNCM risque de connaître encore quelques roulis ou, pire, de nouveaux avis de tempête.
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